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La lutte continue

31 juillet 2012

Les journaux allemands d'aujourd'hui reviennent sur le résultat du référendum manqué qui visait la destitution du président roumain, mais également sur la situation en Syrie, où la bataille pour Alep fait toujours rage.

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Avec les réfugiés, le drame syrien se répand dans la régionImage : Reuters

Pour le ministre américain de la Défense, Leon Panetta, cette offensive des troupes syriennes est un clou dans le cercueil de Bachar al Assad, lance die Welt dans un grand article consacré à la tragédie syrienne. De fait, si la bataille d'Alep devait être remportée par les rebelles, ce serait un fanal qui déclencherait sans doute la chute irréversible du dictateur syrien. On en est parfaitement conscient au QG des rebelles, installé à Adana, en Turquie, avec l'appui de l'Arabie Saoudite et du Quatar qui, depuis des mois, livrent sans discontinuer des armes aux rebelles.

La résignation qui apparaît aujourd'hui chez ceux qui veulent aider à résoudre la crise syrienne est dangereuse, analyse la Süddeutsche Zeitung. Car les réfugiés qui quittent la Syrie portent en eux le drame qui déchire leur pays. Les groupes religieux et ethniques syriens vont désormais porter leur frustration en Irak et ailleurs dans la région. La Jordanie est déjà dépassée par les tensions dans son propre pays et la poudrière du Liban n'attend plus qu'une étincelle pour exploser. Pour endiguer cette violence, il faut aider maintenant. Moscou ne peut plus s'y refuser.

Bildergalerie Syrien Flüchtlinge Jordanien UNHCR
Plus de 200 000 personnes ont quitté la SyrieImage : Reuters

Le quotidien de Munich revient également dans ses colonnes sur le résultat du référendum devant mener à la destitution du président roumain, Traian Basescu, une destitution évitée de justesse.
Si le manque de participation a sauvé la mise au président roumain, plus de 85 pour cent des votants réclamaient pourtant son départ, rapporte die tageszeitung. Le retour de Basescu à la tête de l'État ne signifie pas que la hache de guerre soit enterrée. La bagarre continue. Ce n'est pas cela qui va rétablir la crédibilité de l'ensemble de la classe politique roumaine.

Rumänien Parlament Bukarest
Le calme n'est pas prêt de revenir au Parlement roumainImage : AP

En fait, la majorité des Roumains est restée à la maison, analyse la Frankfurter Allgemeine Zeitung. En partie par désamour de la chose politique et puis parce que Basescu et l'opposition avaient parallèlement appelé au boycott de cette consultation populaire. Le président a proposé un dialogue avec ses adversaires pour stabiliser le pays et réparer son immense perte de réputation sur les marchés financiers. Son adversaire l'a aussitôt refusée. La Roumanie ne pourra vraiment se stabiliser que lorsque les deux ennemis auront quitté la scène politique roumaine, conclut le quotidien de Francfort.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Sandrine Blanchard