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La mise au point du capitaine

Frejus Quenum6 septembre 2012

Au Mali, l'ex junte au pouvoir exige le transfert à l'armée malienne, d'un armement bloqué dans des ports ouest-africains, se démarquant clairement de la requête adressée à la CEDEAO par le président par intérim Traoré.

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La capitaine Amadou Sanogo, chef de l'ex junte
La capitaine Amadou Sanogo, chef de l'ex junteImage : Reuters

A la requête du président par intérim Dioncounda Traoré concernant une intervention armée pour déloger les rebelles du Nord, l'ex-junte du Capitaine Amadou Sanogo réagit de façon mitigée. Elle soumet l'intervention étrangère à la condition qu'il n'y ait pas de troupes au sol mais uniquement un soutien logistique et des formateurs. Selon l'ex junte, l'armée malienne peut combattre les rebelles toute seule. Il faudrait pour cela que la CEDEAO facilite le transfert au Mali, de son armement gardé dans des ports ouest-africains notamment à Conakry.

Des armes de guerre

La CEDEAO étudie la levée de l'embargo sur des armes à destination du Mali
La CEDEAO étudie la levée de l'embargo sur des armes à destination du MaliImage : Reuters

On ne dispose pas pour l'instant de trop de détails sur l'armement en question. Mais le ministre délégué en charge de la défense de la Guinée, Abdoul Kabélé Camara, parle de beaucoup de containers d'armes de guerre en provenance de la Bulgarie. La commande aurait été faite par le régime du président Amadou Toumani Touré avant le coup d'Etat du 22 mars.

La Guinée révèle aussi que les armes sont arrivées au port de Conakry vers fin juillet. C'est alors que le président Alpha Condé en a informé la CEDEAO qui a décidé de faire main basse sur l'armement. La question de leur déblocage est d'ailleurs à l'ordre du jour d'une mission de la CEDEAO à Conakry.

L'ex junte toujours puissante

L'ex junte soutient que l'armée malienne peut combattre seule les rebelles
L'ex junte soutient que l'armée malienne peut combattre seule les rebellesImage : Reuters

Des armes à destination du Mali seraient aussi bloquées dans d'autres ports de la sous-région. D'après Cheik Mamoutou Thiam, secrétaire à la communication de l'ADEMA, ex parti au pouvoir au Mali, et membre du Front de refus du coup d'Etat du 22 mars, l'attitude de la CEDEAO peut être expliquée par la peur que l'ex junte qui n'est toujours pas dissoute, prenne plus d'importance.

L'ex junte malienne engage un nouveau bras de fer. Elle qui a entre ses mains, l'essentiel de l'appareil sécuritaire malien et qui, semble - t -il, a son mot à dire avant une intervention armée.

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