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La pilule qui ne passe pas

Konstanze von Kotze18 janvier 2013

A la Une : la prise d'otages en Algérie et l'histoire, en Allemagne, de deux hôpitaux catholiques qui ont refusé d'admettre une jeune fille qui se disait victime d'un viol. Le noeud du problème : la pilule du lendemain.

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Image : picture-alliance/dpa

Pour l'Église, résume la Süddeutsche Zeitung, contraception égale atteinte à la vie, égale péché mortel. Suivant cette logique, même un viol ne peut justifier un "avortement". La vie passe avant les conditions dans lesquelles un enfant a été conçu, point final. Dans le cas de Cologne cependant, l'Église, elle-même, a reconnu que les deux hôpitaux avaient commis une faute. Pour le journal, c'est davantage le système qui est en cause. Il semble que les médecins de garde le jour de l'incident aient surtout eu peur d'être renvoyés en agissant à l'encontre du règlement. Et le fait qu'ils aient été jusqu'à refuser la jeune fille et ce, dans deux établissements différents, montre qu'ils avaient sans doute raison d'être inquiets car dans la région, on ne plaisante pas avec le dogme.

Concernant la prise d'otages en Algérie, Die Welt se montre particulièrement sévère à l'égard de l'armée algérienne. Plutôt que d'envoyer des unités spéciales sur le site gazier, l'aviation a choisi d'attaquer directement les terroristes. C'est à peine croyable, écrit le quotidien. Une telle approche équivaut à condamner les otages à mort. Les motivations politiques de cette action sont encore nébuleuses mais quelles qu'elles soient, elles sont défavorables au gouvernement algérien.

La prise d'otage aura de lourdes conséquences pour le secteur algérien de l'énergie, note pour sa part la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les entreprises étrangères vont à coup sûr revoir leur engagement dans le pays. Si les autorités algériennes pensaient d'une manière ou d'une autre pouvoir tenir les islamistes à distance, les voilà détrompées.

Algerien Geiselnahme
Le complexe gazier d'In Aménas est situé non loin de la frontière libyenneImage : picture alliance / dpa

Enfin le quotidien régional Neue Ruhr Zeitung estime que le drame du site gazier d'In Amenas justifie encore un peu plus l'intervention de la France au Mali voisin. Ce serait de la négligence pure que de garantir à Al-Qaïda et aux autres groupes terroristes un bastion sécurisé si près des côtes méditeranéennes. Tout comme ce serait cruel de livrer la population locale aux mains des islamistes.