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La RCA cherche toujours le chemin de la paix

Carole Assignon10 mars 2014

La Centrafrique est encore loin d'un retour à la paix. Les exactions et règlements de compte se poursuivent toujours aussi bien dans la capitale Bangui qu'à l'intérieur du pays.

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Les miliciens anti balaka sont toujours accusés d'exactions sur les populations musulmanes
Les miliciens anti balaka sont toujours accusés d'exactions sur les populations musulmanesImage : Reuters

La communauté musulmane reste, selon les organisations internationales sur place, la principale cible des violences. C'est dans ce contexte que l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a nommé l'ex-ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio comme son envoyé spécial en République centrafricaine.

Une mission dans un contexte tendu

Compte tenu de la situation d'insécurité à laquelle la communauté musulmane est confrontée en Centrafrique, c'est dans l'urgence que l'OCI, a mandaté Cheikh Tidiane Gadio, dont vous pouvez écoutez l'interview.

« Un envoyé pour tous les Centrafricains » (Cheikh Tidiane Gadio)

Pas plus tard que ce week-end la présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, a une fois de plus dénoncé les violences dont sont victimes les musulmans. Une réaction suite à l'assassinat à Bangui vendredi de quatre civils appartenant à cette communauté.

Les humanitaires pris pour cible

Outre la communauté musulmane, les organisations humanitaires également ne semblent pas à l'abri des attaques. Un collaborateur du Comité international de la Croix-Rouge a été tué ce week-end dans le nord du pays, plus précisément dans la ville de Ndélé. Le CICR a lancé un appel au respect des règles de base du droit humanitaire. Mais dans le contexte actuel, pas sûr qu'il soit entendu. Amy Martin est responsable du bureau de la coordination des affaires humanitaires en Centrafrique, elle explique que l'insécurité persiste.

Les soldats étrangers tentent tant bien que mal de sécuriser Bangui et certaines localités de l'interieur de la Centrafrique
Les soldats étrangers tentent tant bien que mal de sécuriser Bangui et certaines localités de l'interieur de la CentrafriqueImage : DW/S. Schlindwein

« La situation est inquiétante surtout vers le nord et les zones rurales. Nous avons toujours les groupes armées surtout les anti balaka qui menacent certaines populations. Il y a toujours les éléments des ex seleka qui sont regroupé qui sont repartis vers le Nord-est. Il y a d'autres groupes armés dans le Nord-ouest. On a plusieurs groupes armés qui volent, qui pillent. Pour nous c'est toujours l'insécurité qui joue sur le déplacement de tout le monde. »

Les soldats de la Misca et ceux de la mission Sangaris tentent tant bien que mal d'assurer la protection tant des populations civiles que des humanitaires et de leurs convois.

Vendredi déjà Médecins sans frontières avertissait que les violences, surtout dans le nord de la Centrafrique, entravaient le déploiement de l'aide humanitaire destinée aux populations. L'arrivée de la saison des pluies devrait également compliquer davantage la distribution de l'aide.