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La rencontre Merkel-Macron dans la presse allemande

20 juin 2018

Le président Erdogan sent que son pouvoir diminue avant le scrutin. La presse allemande aborde ce sujet mais surtout la rencontre, à Meseberg, entre Emmanuel Macron et Angela Merkel sur fond de crise politique allemande.

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Deutschland Meseberg - Pressekonferenz mit Angela Merkel und Emmanuel Macron im Meseberg Palast
Image : Reuters/H. Hanschke

La FRANKFURTER RUNDSCHAU insiste sur le fait que la rencontre a été fortement marquée par la crise politique à Berlin. "La réforme urgente de l'Union monétaire, la politique extérieur et de défense ainsi que les ambitieux plans de financement de la recherche ont été relégués, du moins côté allemand, au second plan", constate le quotidien qui parle d'un drame pouvant se renouveler lors du sommet européen la semaine prochaine. 

À Bruxelles, il doit être normalement question d'une meilleure protection de la zone euro face aux crises. "Mais tout pourrait tourner là aussi autour de la migration et le moyen de colmater rapidement un accord qui puisse calmer le parti régional bavarois", pressent la FRANKFURTER RUNDSCHAU.

Die TAGESZEITUNG résume la position de Merkel et Macron ainsi : "Tous les deux veulent trois paliers : sécuriser les frontières de l'Europe face aux migrants, l'idéal étant de stopper la migration en amont et répartir les réfugiés équitablement dans l'Union européenne." 

Le chemin à parcourir pour parvenir à un consensus est beaucoup trop long au goût de la CSU, rappelle le journal. "Meseberg n'est pas un grand coup, ni un tournant, même si Macron communique en ce sens, mais plutôt une realpolitik à la Merkel : Juste ce qu'il faut, le moins possible", conclut la TAZ.

"La peur d'Erdogan", titre la Süddeutsche Zeitung,son commentaire concernant les craintes du président turc de voir son pouvoir s'amoindrir à quelques jours de l'élection. "Erdogan a invité ses compatriotes à donner une leçon à l'Occident lors du scrutin présidentiel et législatif de dimanche. Car, selon lui, l'Occident s'attend à le voir perdre", rapporte le journal. 

Jusqu'alors, Erdogan n'aurait jamais parlé de son éventuel départ. Mais avant cette élection en Turquie, tout est bien différent des 16 dernières années durant lesquelles Erdogan et son AKP ont toujours gagné, observe la Süddeutsche Zeitung, qui prédit sa victoire certes, mais peut-être seulement à l'issue d'un second tour.  

"La campagne qu'il a soudainement dynamitée en avril dernier a déjà changé la Turquie et ce d'une façon totalement inattendue pour Erdogan", avance le quotidien avant d'ajouter : "le souverain de longue date doit reconnaître que son pouvoir n'est pas infini et il tente de sauver ce qu'il peut."