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La sécurité en Irak à nouveau sur la sellette

Yann Durand / Konstanze von Kotze20 août 2009

Au moins 95 morts et près de 600 blessés lors d'une attaque terroriste à Bagdad. L'image du Premier ministre, Nouri al-Maliki, est écornée.

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Image : ap

C'est en tout cas ce qu'estiment les analystes. Et la position du chef du gouvernement pourrait, à terme, être remise en question. Mais pour l'instant, l'heure est aux investigations comme l'explique le général Atta, porte-parole du commandement militaire de Bagdad:

"L'enquête est en cours. Il faut à présent établir comment les terroristes ont pu atteindre des endroits aussi sensibles."

Anschlagserie Irak
Image : AP

Une chose est sûre: l'explosion des deux camions piégés était coordonnée pour avoir le maximum d'impact aux ministères des finances et des affaires étrangère. Sans compter les tirs de mortiers simultanés. Et le choix de la date, lui non plus, n'est pas anodin. Puisque le 19 août il y a six ans, une voiture piégée avait fait 22 morts au siège de l'ONU dans la capitale irakienne, marquant ainsi le début de la rébellion. Depuis, les actions humanitaires onusiennes en Irak sont en grande partie orchestrées depuis Amman, la capitale jordanienne.

L'attentat d'hier ravivent donc les doutes quand à la capacité des forces de sécurité irakiennes de préserver l'ordre et la paix dans le pays depuis que les soldats américains ont quitté le centre des villes en juin. Le gouvernement irakien, lui, suppute une aide extérieure.

"C'est la démonstration d'un terrorisme soutenu par un état. Aucun groupuscule local n'est en mesure d'organiser l'explosion de sept camions partout dans Bagdad. Mais je peux vous assurer que ces attaques qui ont fait autant de morts ne feront pas avorter le processus politique.", affirme Saad Yusef Al Mutalabi, conseiller du premier ministre.

Symbolbild Irak Kurden Kurdistan Nuri el Maliki vor kurdische Flagge
Nouri al-MalikiImage : AP Graphics/DW

C'est pourtant ce que l'on peut craindre estiment les experts. Les législatives de janvier, si elles ont lieu en temps et en heure, s'annoncent difficiles pour le Premier ministre en place, auquel d'aucuns conseillent à l'avenir d'être plus prudent. Présenter le retrait américain comme une victoire de l'Irak et décréter le 30 juin jour férié, n'a fait qu'attiser l'ardeur des terroristes deux semaines seulement après que Nouri al-Maliki a ordonné de retirer d'ici 40 jours les murs de protection dans les rues de la capitale.