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La stratégie de Vladimir Poutine pour assurer des rentrées de fonds

Philippe Pognan3 décembre 2014

La décision du président russe Vladimir Poutine d'abandonner le projet de gazoduc South Stream est un thème largement commenté dans les journaux allemands.

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Une section du gazoduc Southstream en constructionImage : picture-alliance/dpa

Un projet qui visait à diversifier les routes du gaz russe en contournant l'Ukraine
par où transite actuellement près de la moitié des livraisonsà l'Union européenne.

Moscou a justifié le stop de la construction de ce gazoduc par la politique de sanctions de l'Union européenne. "South Stream était un projet politique, souligne la Frankfurter Rundschau."Le gazoduc devait acheminer du gaz russe à l'Europe en contournant l'Ukraine. S'il n'est pas construit, cela ne fait qu'affaiblir la position russe sur le marché européen. La menace de Moscou de se détourner de l‘Europe n'est qu'une menace vide. L'économie russe souffre de problèmes d'infrastructures qui ne feraient qu'augmenter en se rabattant vers d'autres clients comme la Chine. La Russie est presque entièrement dépendante de ses exportations de pétrole et de gaz. Les échanges commerciaux entre ces deux pays - gaz russe contre produits chinois- ne feraient qu'accélérer le déclin industriel de la Russie, estime la FR.

Putin bei Erdogan 01.12.2014
Le président Vladimir Poutine à Ankara le 1er décembre avec le président Recep Tayyip ErdoganImage : picture-alliance/AA/V. Furuncu
Die South Stream und Trans-Adriatic Pipelines KRO
Le tracé du projet South Stream

La Russie ne se tourne pas seulement vers la Chine

En effet et la taz, die tageszeitung rélève que: "L'abandon du gazoduc South-Stream a déjà abouti à une coopération entre la Turquie et la Russie, impensable il y a peu de temps encore. Ces deux puissances, qui n'entretiennent guère des relations d'amitié, viennent de sceller un tout nouveau partenariat stratégique dans le secteur énergétique. Et, craint la taz, l'isolement de la Russie comme de la Turquie pourrait avoir pour conséquence, que ces deux 'Parias' forgent une nouvelle alliance dirigée contre l'Union européenne.

Autre thème : Israel et des élections législatives anticipées en mars

Parmi les autres thèmes commentés par les journaux allemands ce 3 décembre: la décision du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de se séparer de deux de ses ministres de sa coalition gouvernementale et d'organiser des élections anticipées,fixées au 17 mars prochain.

Israel Regierungskrise Netanjahu PK 02.12.2014
Le Premier ministre israélien lors d'une conférence de presse à JérusalemImage : Reuters/G. Tibbon

Selon la Süddeutsche Zeitung, les deux partis ultra-orthodoxes Shaas et le Parti du Judaisme et de la Thora sont maintenant au centre des enjeux politiques : Netanyahou leur fait la cour, ils sont une alternative au parti de l'Avenir de Yair Lapid et au parti Hatnuah de Tzipi Livni, les deux ministres sortis du gouvernement. Et la plus grande force de Netanyahou réside dans la faiblesse et la division de ses rivaux. A ce jour, avec trois mandats successifs en tant que Premier Ministre, il gouverne déjà plus longtemps que tous ses prédécesseurs à l'exception du fondateur de l'Etat David Ben Gourion. Et si sa côte a baissé depuis la dernière guerre de Gaza l'été dernier, 35 % des Israéliens le considèrent encore comme le meilleur candidat possible aux fonctions de chef de gouvernement. Dans les sondages, Netanyahou devance largement le travailliste Isaac Herzog, chef de l'opposition, qui ne recueille que 17 % des intentions de vote et le centriste Yaïr Lapid avec 7%.