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La terreur n'épargne pas les enfants...

2 septembre 2004
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Un soldat sauve une fillette...
Un soldat sauve une fillette...Image : NTV/dpa

A la Une de presque tous les journaux allemands ce matin: cette photo illustrant la prise en otage, par un groupe armé d’une école entière à Beslan, en Ossétie du Nord, république russe du Caucase voisine de la Tchétchénie. En tout 354 personnes dont 132 enfants sont toujours retenus dans le bâtiment scolaire occupé depuis hier matin, jour de rentrée des classes...

- « On ne voudrait pas être dans la peau de Vladimir Poutine, écrit le FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG: il semble désorienté, il gère un problème qu’il ne peut pas résoudre. Le trucage de référendums et d’élections ne sont qu’une tentative désespérée de sa part pour créer un semblant de légitimité et de stabilité dans cette région de crise. Poutine ne peut se fier à ses troupes, son service secret, sa police, ils sont trop occupés à faire leurs propres affaires. Même la plupart de ses alliés ne sont fidèles à Moscou, qu’aussi longtemps qu’on les paye pour cela... »

" Les grands états européens et les Etats-Unis feignent d’ignorer ce conflit constate, lui, le quotidien REUTLINGER GENERAL-ANZEIGER et regrette que le chancelier allemand ne fasse pas là exception. Indirectement, ils avalisent ainsi le comportement de Moscou vis à vis des Tchétchènes, qui sont maltraités aussi bien par les soldats russes que par des fondamentalistes. D’anciens vétérans de la guerre en Afghanistan, soit disant au service de la Tchétchénie et de l’Islam tentent d’exporter le conflit. Le silence de l’Occident, entre autres, leur sert de justification. On ne doit pas s’attendre à ce que ces fanatiques reviennent à la raison ..."

"Il est grand temps que l’Union européenne exhorte en toute amitié le président russe à enfin rechercher une solution politique dans le Caucase, estime la TAGESZEITUNG de Berlin. Sinon la crise encore limitée, liée à des questions d’autonomie, risque de se transformer en un énorme conflit régional. Mais, soit il manque à Poutine la grandeur pour parvenir à une paix véritable par des négociations, soit, et ce serait pire encore, il utilise le conflit pour remilitariser la société russe. Dans les deux cas, les silence des Européens coûtera, un jour ou l’autre, fort cher à l’occident..."

"En fait, nous ne nous trouvons pas en guerre avec l’Islam, estime le quotidien HAMBURGER ABENDBLATT. En vérité, il s’agit d’un combat contre des fanatiques incorrigibles qui , sous le couvert d’une religion pacifique en soi, veulent imposer leur idéologie moyenâgeuse. Et le journal de conclure ... « Ni arguments, ni usage de la force brutale ne sont d’un grand secours face à de tels adversaires. Leur haine ne pourrait être contenue que si le monde musulman parvenait enfin à se distancer clairement du terrorisme ."

Ph.Pognan