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La zone euro au bord du gouffre

3 août 2011

Les bourses mondiales sont sous tension et les épargnants se ruent sur l'or et sur les Francs suisses, car l'euro est aussi dans la tourmente. Les craintes s'alimentent d'une possible propagation de la crise de la dette.

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Defekte Euro Münze mit der Italienischen Flagge im Hintergrund
L'Italie à son tour menacée: Berlusconi tente de rétablir la confianceImage : DW

L'Italie et l'Espagne sont désormais dans le collimateur des marchés. Et la nervosité se fait sentir. Le premier ministre espagnol José Luis Zapatero a convoqué d'urgence une réunion gouvernementale pour analyser les mouvements des marchés financiers. La commission européenne s'efforce, elle, de dédramatiser mais suit de près les évènements. La porte-parole Karolina Kattova a confirmé que Jose Luis rodriguez Zapatero et le président de la commission européenne ont eu un entretien téléhonique mardi après midi. Le Premier ministre espagnol a évoqué les mesures prises par son pays pour lutter contre la crise.

Berlusconi joue la confiance

Italian Premier Silvio Berlusconi left, gestures as he talks with equal opportunities minister Mara Carfagna, right, at the lower house of parliament during a confidence vote over a crucial euro 70 billion ($99 billion) austerity package aimed at convincing investors that the eurozone's third-largest economy won't be swept into the debt crisis, in Rome, Friday, July 15, 2011. Premier Silvio Berlusconi's government had fast-tracked approval of the austerity measures and increased their size after markets plummeted this week on worries over Italy's financial stability. The measures already passed 161-135 in the Senate on Thursday. (Foto:Andrew Medichini/AP/dapd)
Le cavaliere propose une réforme fiscale et un plan pour la croissanceImage : dapd

De son côté le ministre italien des finances Giulio Tremonti s'est rendu d'urgence au Luxembourg pour discuter de la crise avec le président de l'eurogroupe Jean-Claude Juncker. Et là encore après deux heures de discussion, la volonté affichée est de rester "calme": Jean-Claude Juncker partira bien en vacances, a-t-on fait savoir. Reste que cette réunion décidée dans l'urgence, avait bel et bien des allures de rencontre de crise. L'Italie tout comme l'Espagne doit en effet payer désormais très cher ses financements sur les marchés, car elle a une dette de 120% de son PIB. Or il faut savoir que l'Italie pèse à elle seule plus que les trois pays sauvés à ce jour: la Grèce, l'Irlande et le Portugal. Si elle avait besoin de soutien, rien n'est prêt pour cela: la commission européenne exclut toute discussion sur un plan de sauvetage pour ces deux pays. Il serait d'ailleurs trop cher. Et les outils prévus par le sommet du 21 juillet ne sont pas encore en place. Reste que si l'Italie cédait, ce serait toute la zone euro qui serait menacée.

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi l'a compris. Devant les députés italiens il a déclaré que les fondamentaux du pays sont sains. Il propose une réforme fiscale et un plan de croissance. Reste à savoir si les marchés seront convaincus.

Auteur: Elisabeth Cadot
Edition: Marie-Ange Pioerron