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L’abstention menace le vote en Allemagne

Audrey Parmentier
23 septembre 2017

D'après les derniers sondages, un électeur sur cinq ne devrait pas se rendre aux urnes ce dimanche. Et ce malgré tous les efforts fournis par les partis, ainsi que par les syndicats et autres organisations politiques.

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Deutschland Bundestagswahlen deutsch-bangladeschische Wähler
Image : DW/A. Islam

"Aucun parti ne représente mes intérêts" (Berlinois)

Un jeune homme au rayon fromage d’un supermarché. A la caissière qui lui propose du gouda, du gruyère, du bleu, du fromage de chèvre, il rétorque : ce sont tous les mêmes ces fromages, et elle lui donne… un vieux fromage pourri.

Ce spot réalisé par le syndicat verdi avec l’association « Kein Veedel für Rassismus », « pas de quartier pour le racisme », a été largement diffusé pendant la campagne électorale.

L’abstention, le grand vainqueur?

L’objectif : lutter contre l’abstention. Car depuis la chute du Mur, le nombre d’électeurs qui ne vont pas voter ne cesse d’augmenter, que ce soit pour les élections législatives, locales ou européennes.

Berlin Bundestagswahl Wahlkampf | türkeistämmige Kandidaten
Image : DW/B.J. Danisman

Lors du scrutin de 2009, l’abstention a même atteint 29,20%. Alors qu’en Allemagne, on a la possibilité de voter par courrier jusqu’à deux jours avant l’élection.

Cette année, 42 partis sont en lice et on pourrait se dire que tout le monde devrait trouver son bonheur mais ce n’est pas le cas. "C’est dur, vraiment dur. Parce qu’aucun parti ne représente mes intérêts", lance un Berlinois.

Par ailleurs, la campagne a été plutôt molle, ce qui en a découragé certains. "Normalement, on devrait saisir cette chance et donner sa voix. Mais les partis ne sont pas suffisamment convaincants pour que je sois sûr d’aller voter", explique cet homme interrogé dans la rue.

Parmi les autres arguments des abstentionnistes : voter ne change rien. Ou encore tous les partis se valent. Mais s’il était difficile de trouver des gens qui acceptent d’avouer leur ras-le-bol de la politique, ceux qui ne vont pas voter par conviction, eux, ont accepté de répondre et d’expliquer leur choix. A l’instar de Pablo qui vote blanc.

"Chaque jour je participe, chaque jour j’essaie de changer quelque chose. Ce n’est pas avec une croix chaque quatre ou cinq ans que je montre ma participation dans la politique ou dans la société. Je ne donne pas ma voix à l’extrême-droite", a répondu le jeune Berlinois.