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L'accord de coalition a des limites

Katia Bitsch29 novembre 2013

Les journaux allemands se montrent très critiques par rapport aux principaux points de l'accord de coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates.

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Image : Reuters

La Frankfurter Allgemeine Zeitung, exprime sa déception par rapport à la politique familiale ! Durant la campagne, Angela Merkel et la CDU avaient promis des mesures fortes en faveur de la famille : Une hausse des allocations et un supplément pour les enfants des familles à faible revenus. Rien de tout cela ne figure dans le plan du nouveau gouvernement, regrette le quotidien, en plus la CDU se targue d'avoir pu maintenir lors des négociations son système d'imposition avantageux pour les familles. La Frankfurter Allgemeine Zeitung voit surtout dans cet accord de coalition la faillite de la politique familiale allemande !

La Süddeutsche Zeitung s'interroge, l'accord prévoit une amélioration du régime des retraites pour les mères qui ont élevé leurs enfants. La mesure coûtera 6, 5 milliards d'euros par an. Elle permettra de lutter contre la pauvreté des retraités, c'est un rôle qui devrait être assumé par l'ensemble des contribuables, or la CDU reste opposée à toute hausse d'impôts pour les nantis.

Pour die Welt, l'instauration du salaire minimum, et les mesures pour mieux protéger les travailleurs précaires vont à l'encontre des réformes européennes qui prônent une libération du marché du travail pour faire face à la crise. Un point de vue largement soutenu par l'Allemagne. Mais comment l'Allemagne pourra t-elle imposer aux pays du sud de l'Europe de libérer leur marché du travail alors qu'elle même décide de le verrouiller.

A propos du sommet entre l'UE et les 6 ex-républiques soviétiques à Vilinius, Der Tagesspiegel, estime que la crise de l'euro et le sauvetage, grâce au FMI, des pays au bord du gouffre a renforcé la crédibilité de l'Union européenne. Elle apparait aujourd'hui plus forte qu'il y a dix ans. Et même si l'accord d'association avec l'Ukraine a échoué sous la pression de Moscou, la Russie reste aujourd'hui un tigre sans dent