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L'affaire Snowden, un argument de campagne

Katia Bitsch9 août 2013

Les journaux allemands s'intéressent aux développements de l'affaire Snowden, et aux répercussions que peuvent avoir ces révélations d'espionnage sur la campagne pour les législatives en Allemagne.

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Image : Reuters

L'affaire Snowden continue de s'immiscer dans la campagne électorale allemande. La Süddeutsche Zeitung, ironise : « Cette histoire a au moins l'avantage de faire quelques remous dans une campagne électorale vide. » Lorsque l'on découvre que les services de renseignement américains décortiquaient chaque mois 500 millions de données récoltées sur internet concernant des citoyens allemands, évidemment le SPD, parti allemand de l'opposition, crie au scandale.

Mais en réalité ces millions d'informations détenues par la NSA sont les mêmes que les données collectées par la BND, les services fédéraux des renseignements allemands. Des révélations qui mettent tout à coup mal à l'aise le SPD. Les sociaux-démocrates se sont engouffrés dans la brèche creusée par Snowden pour gagner des points en vue de l'élection, ce qui est de bonne guerre, estime le journal. Mais ce qui est moins compréhensible c'est que le SPD, qui a lui-même renforcé la coopération avec les services secrets américains après le 11 septembre 2001, refuse de reconnaître son rôle dans cette affaire.

Manifestation à Berlin pour offrir l'asile à Snowden
Manifestation à Berlin pour offrir l'asile à SnowdenImage : Getty Images

Le SPD affirme que contrairement à Angela Merkel et à la CDU, lui, n'a pas violé les droits fondamentaux ni bafoué la liberté des citoyens. Pour Die Welt, ces reproches sont de la pure foutaise. Il est évident qu'à partir de 2002 les États-Unis allaient tout faire pour éviter un nouvel attentat. L'idée que les États-Unis ont espionné tous les citoyens avec l'approbation de l'Allemagne est simpliste. Il s'agit de lutter contre le terrorisme, un objectif aussi complexe que nécessaire, insiste le journal.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung analyse la crise politique en République tchèque. Le président Milos Zeman, élu en janvier, a décidé de nommer un gouvernement d'experts dirigé par son ami Rusnok, sans l'approbation de ses opposants de centre-droit, majoritaires au Parlement.

Évidemment, le gouvernement n'a pas obtenu la confiance des députés. Des élections législatives anticipées sont la seule solution, affirme le journal. L'autodissolution du Parlement sera approuvée la semaine prochaine. Un revers pour le gouvernement, mais Milos Zeman voit également son pouvoir renforcé puisqu'aucune force d'opposition politique ne peut désormais s'opposer à lui.