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L'Algérie aux urnes, une formalité pour Bouteflika ?

Fréjus Quenum16 avril 2014

L'élection présidentielle est placée sous haute surveillance de la police et de l'armée. Ali Benflis, adversaire du président Bouteflika a mis en garde contre des fraudes. Accusations balayées par le camp présidentiel.

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Le scrutin est menacé par un fort taux d'abstention
Le scrutin est menacé par un fort taux d'abstentionImage : picture-alliance/dpa

Ali Benflis le principal adversaire du président Abdelaziz Bouteflika a exhorté les électeurs à être vigilants. "Ceux qui se sont habitués à spolier la parole du peuple veulent garder leurs vieilles habitudes de la fraude" avait-il insisté il y a une semaine. Mais ce qui a surtout fait réagir le président-candidat, dont les apparitions ont été très rares et uniquement à la télévision, ce sont les avertissements du candidat Benflis aux administrateurs locaux ayant la charge de l'organisation du scrutin : "La fraude est illicite, vous avez de la famille pensez à la préserver" a-t-il déclaré.

Réaction énergique du camp au pouvoir

Agé de 77 ans, Abdelaziz Bouteflika est encore fragile après un AVC
Agé de 77 ans, Abdelaziz Bouteflika est encore fragilisé par un AVCImage : F.Batiche/AFP/GettyImages

Sans forcément démentir les risques de fraude, le camp Bouteflika a menacé d'une intervention des forces de sécurité. Voici ce qu'en pense Mostapha Bouchachi, membre du front des forces sociales : « Moi je pense que pour un pouvoir totalitaire, le seul moyen de survivre c'est biensûr la fraude à chaque élection. Et on est contre la violence parce que les séquelles des années 90 que l'Algérie a connues, elles sont encore là. Alors, les Algériens généralement boycottent ou boudent les urnes. Ils ne vont pas aux élections.»

Des équipes d'observateurs sont arrivées en Algérie pour surveiller ces élections. L'Union africaine et la Ligue arabe sont représentées mais l'Union européenne a refusé d'envoyer des observateurs. L'analyse de l'historien Abderrahmane Khelifa sur les risques de fraude :

«Il ne faut pas oublier que nous sommes dans un pays du tiers-monde et qu'il est difficile d'avoir des élections transparentes...»

Un grand enjeu de ce scrutin demeure le taux de participation. De nombreux observateurs craignent qu'il soit encore plus bas que d'habitude. Ceci serait lié aux appels au boycott mais aussi à la lassitude des électeurs devant les fraudes récurrentes qui caractérisent les élections en Algérie.