Laurent Gbagbo dissout la Commission électorale indépendante et le gouvernement
14 février 2010
La Côte d'Ivoire se trouve de nouveau plongé dans la crise politique alors qu'on attendait la date de l'élection présidentielle.
L'opposition ivoirienne a dénoncé samedi un "coup d'Etat", et a appelé à "s'opposer par tout moyen à cette dictature". Dans une déclaration le RHDP, le Rassenblement des houphouétistes dit ne plus reconnaître M. Laurent Gbagbo comme chef de l'Etat de Côte d'Ivoire et ajoute qu'il ne reconnaîtra ni la nouvelle CEI ni le nouveau gouvernement annoncés par le chef de l'Etat ivoirien .
Vendredi, Laurent Gbagbo a créé un choc en annonçant la dissolution du gouvernement et de la CEI, après plus d'un mois de crise autour de la commission chargée d'organiser la présidentielle.Ce scrutin reporté depuis 2005 est censé clore la crise née du coup d'Etat manqué de 2002, qui a coupé le pays en un nord rebelle et un sud loyaliste.
Le chef de la commission dissoute, Robert Beugré Mambé, qui appartient à l'opposition, est accusé par M. Gbagbo et le parquet de "fraude" sur la liste des votants. Soutenu par son camp, il récusait toute irrégularité et refusait de démissionner.
Jeudi,les différents protagonistes s'étaient retrouvés à Ouagadougou autour du médiateur Blaise Compaoré.Une réunion qui n'a finalement rien donné.
Auteur: Georges Ibrahim Tounkara
Edition:Kossivi Tiassou