Leçon d'histoire

"Il y a cent ans, le 28 Juin 1914, un fils de paysan serbe de Bosnie, âgé de 19 ans, changeait le cours du monde par deux balles de pistolet rappelle la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung – mais est ce que cela nous concerne encore ? s'interroge l'éditorialiste. Est-ce que cet attentat a une signification aujourd'hui pour les citoyens lambda ? La réponse est oui, estime l'éditorialiste. Précisément dans les Balkans, les objectifs politiques des auteurs d'attentat de l'époque ont aussi une signification pour le présent. La Bosnie-Herzégovine par exemple est aujourd'hui encore un état rejeté par une grande partie de ses ressortissants et marqué par de graves déchirures internes.

Aujourd'hui, lors du sommet de l'Union européenne à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 vont plancher sur le programme de travail de la Commission pour les cinq prochaines années. Mais ils devraient aussi et enfin nommer le futur président de la Commission européenne, très probablement Jean-Claude Juncker. Mais le prix de cette nomination est élevé, estime la Neue Osnabrücker Zeitung. Car si l'ex-Premier ministre du Luxembourg est désigné à la majorité qualifiée et non pas à l'unanimité comme c'était coutume jusqu'ici , certains pays membres auront peur désormais de ne plus pouvoir faire entendre leur voix et de se voir quasiment imposer des choix qu'ils rejettent personnellement.

Une opinion partagée par la FAZ qui écrit : Le Premier ministre britannique David Cameron a tellement exacerbé le débat sur le futur président de la Commission européenne qu'aucun compromis ne semble plus possible. Il rejette catégoriquement la nomination de Juncker et a annoncé qu'il exigerait un vote des 28 chefs d'Etat sur le sujet, si aucun concensus n'est possible. Cela risque fort de diviser l'Europe en deux camps : celui des « vainqueurs » et des « vaincus », conclut la FAZ.

Interdit de fumer !

Le quotidien DIE WELT commente le verdict de la Cour d'appel de Düsseldorf qui a confirmé un jugement défavorable à un gros fumeur en décidant l'expulsion de son logement dont il était locataire depuis plus de 40 ans, en raison des nuisances occasionnées par la fumée de ses cigarettes dans la cage d'escalier de son immeuble. Après l'interdiction de fumer dans les bars et restaurants, ce jugement est une nouvelle étape de la discrimination des personnes, souvent issues de couches sociales défavorisées, qui dérangent dans le beau nouveau monde des gens riches, jeunes, couronnés de succès et qui sentent bon. Pour le journal, il serait plus intelligent de faciliter l'accès à la propriété.