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Le Burundi accepte de dialoguer avec l'Union Européenne

Fréjus Quenum 26 novembre 2015

Il y a un mois, le 27 octobre, l'Union européenne avait adressé une correspondance au pouvoir burundais demandant l'ouverture de négociations. Bujumbura a fini par s'accorder avec ses partenaires européens.

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Burundi Präsident Pierre Nkurunziza
Image : picture-alliance/dpa/C. Karaba

La lettre de l'Union européenne, datée du 27 octobre, s'inspire de l'article 96 des accords dits de Cotonou. Il s'applique à un pays partenaire qui commet des entorses aux principes de respect des droits de l'Homme, de l'Etat de droit et aux principes démocratiques. Cette lettre était adresée au président Pierre Nkurunziza. Mais c'est le ministre des affaires étrangères Alain-Aimé Nyamitwe qui y a répondu.

Références aux accords de Cotonou

D'abord le 11 novembre, soit deux semaines après réception de la correspondance de l'Union européenne, Bujumbura demande un sursis de la demande de l'Union européenne affirmant qu'il est trop tôt pour introduire les négociations prévues à l'article 96. Le Burundi préfère alors une poursuite du dialogue traditionnel - celui prévu par l'article 8 des mêmes accords de Cotonou. Ce dialogue qui a lieu dans tous les pays ACP, consiste en des réunions tous les 6 mois auxquelles prennent part les ambassadeurs des pays membres de l'Union européenne en poste à Bujumbura.

L'Union européenne a dû insister

Mais cette proposition du Burundi n'a pas eu d'échos favorables au niveau de Bruxelles. Dans une correspondance le 18 novembre, l'Union européenne fonde sa position sur la dégradation du climat sécuritaire. Les attaques régulières, les faits de tortures et les assassinats ciblés.

Face donc à cette insistance, le Burundi a finalement donné son accord le 23 novembre c'est-à-dire lundi dernier. De sources diplomatiques concordantes, ces négociations devraient s'ouvrir début décembre à Bruxelles. L'Union européenne sera représentée par sa diplomate en chef, Federica Mogherini ou son représentant. Le Conseil des ministres ainsi que la commission de l'Union enverront aussi chacun un représentant. Côté burundais, on ignore pour l'instant la composition de la délégation en provenance de Bujumbura. Durant les négociations, chaque partie exposera ses préoccupations.

Le but à terme étant de trouver des solutions pour sauver la coopération.