1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Le camp Kadhafi tend la main au dialogue

6 avril 2011

Le dialogue proposé par Mouammar Kadhafi est soumis à certaines conditions, notamment que les insurgés déposent les armes. Les rebelles appellent quant à eux à de nouvelles frappes internationales pour sauver Misrata.

https://p.dw.com/p/RFpl
Comment cesser les hostilités?Image : picture alliance/dpa

Coup de bluff ou réelle envie d’en finir avec les opérations militaires ? Mouammar Kadhafi adopte désormais un ton conciliant, pour prouver sa bonne volonté mais il refuse toujours de partir, il vient d’ailleurs de nommer un nouveau ministre des Affaires étrangères après la défection de Moussa Koussa.

Libyen Aufständische bei Brega
Cessez-le-feu encore lointain.Image : dapd

Ce que son vice-ministre des Affaires étrangères propose aux rebelles, c’est de déposer les armes pour discuter d’un partage du pouvoir.

Sauf que dans sa déclaration, le vice-ministre dénigre le Conseil national de transition formé par la rébellion, en critiquant son manque d’appui populaire.

Les rebelles refusent quant à eux de négocier une transition avec le régime qu’ils tentent de renverser depuis la mi-février, malgré le second volet de la proposition : la présence d’observateurs internationaux, de l’Union africaine et de l’ONU, pour superviser le « processus politique » en Libye.

Le dialogue semble mal engagé : le général à la tête de la rébellion libyenne, Abdel Fattah Younés, réclame de nouveaux raids de l’OTAN pour empêcher le maintien du siège de Misrata, ville de l'ouest du pays, par les forces loyalistes qui la bombardent depuis plus d’un mois et où les conditions de vie des habitants se détériorent de jour en jour. Le chef militaire reproche à l’OTAN son manque de réactivité ; l’Alliance aurait besoin en moyenne de huit heures entre un appel à l’aide et l’intervention à proprement parler. Ce qui reviendrait à « laisser mourir » Misrata.

Libyen Zerstörung
Destructions massives.Image : AP

Ces accusations virulentes, appuyées par Paris, surviennent sur fond de tensions, alors que l’Otan continue de clamer qu’elle a pour objectif principal la protection des civils mais qu’elle vient de décliner toute responsabilité dans la bavure de vendredi dernier, à l’est de Brega, dans laquelle treize Libyens ont trouvé la mort.

De son côté, le Comité international de la Croix Rouge fait part de son inquiétude concernant les munitions non-explosées très présentes sur le terrain et qui représentent une menace pour les civils.

Auteur: Sandrine Blanchard
Edition: Konstanze von Kotze