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Le choix difficile du "beau Pedro"

Claire-Marie Kostmann4 février 2016

En Espagne, le parti socialiste a la lourde tâche de former un nouveau gouvernement. En Allemagne, à Cologne et Bonn, les carnavaliers sont descendus dans la rue. Mais la crainte d'agressions, comme à Nouvel An, est là.

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Pedro Sanchèz fait face à un dilemme, selon die tageszeitung
Pedro Sanchèz fait face à un dilemme, selon die tageszeitungImage : picture-alliance/dpa/J. Lizon

Des nuits blanches en perspective, titre die tageszeitung. C'est ce qui attend le chef des socialistes espagnols, Pedro Sanchèz, chargé de former un nouveau gouvernement par le roi Felipe VI. Deux directions s'offrent au socialiste de 43 ans pour former un gouvernement : soit s'allier au parti anti-austérité Podemos, qui compte seulement 21 députés de moins que le PSOE. Le leader aux cheveux longs de cette jeune formation, Pablo Iglesias, se verrait bien vice-premier ministre. Ce qui n'est pas pour plaire au chef des socialistes, ajoute la taz. Soit Pedro Sanchèz forme une coalition avec les libéraux de Ciudadanos, 4ème force des législatives de décembre. Mais peu importe avec qui il veut s'allier, le parti socialiste espagnol est face à une épreuve, note le journal. Car certains pourraient faire jouer la montre. Cela amènerait les électeurs à revoter et Pedro Sanchèz y aurait tout à perdre.

Celui qui est surnommé "Pedro el guapo" ou le beau Pedro a de bonnes chances de prendre ses quartiers au Palais Moncloa de Madrid, résidence du chef de gouvernement, estime pour sa part la Süddeutsche Zeitung. C'est même son unique chance. Mais la future coalition sera fragile. Le socialiste a déplu dans son propre parti, en ne réussissant pas à contrer la montée à sa gauche de Podemos, qualifié de "néo-marxiste" par le journal de Munich.

Pablo Iglesias, le patron de Podemos, se verrait bien vice-premier ministre en Espagne
Pablo Iglesias, le patron de Podemos, se verrait bien vice-premier ministre en EspagneImage : Getty Images/AFP/P. de Melo Moreira

Plus de sécurité, mais pas seulement à carnaval, écrit le journal de Bonn, General-Anzeiger, qui reprend les propos des autorités municipales: "il faut de la sécurité à carnaval, mais aussi de manière générale, améliorer la sécurité en ville." Sauf que les syndicats de police pointent le manque d'effectifs et l'âge moyen des fonctionnaires, 50 ans.

La police était présente dans les rues, pour la Weiberfastnacht à Cologne
La police était présente dans les rues, pour la Weiberfastnacht à CologneImage : picture alliance/dpa/M. Hitij

À 30 minutes de là, à Cologne, des policiers ont fouillé des carnavaliers et bloqué plusieurs rues, a noté le Kölner-Stadt-Anzeiger. "Il peut toujours y avoir des situations critiques, dès qu'il y a de la foule", témoigne dans la tageszeitung de Berlin Judith, une Colonaise qui va faire la fête avec ses amies. "Chaque année, lors du carnaval, des femmes sont agressées. Six plaintes pour viols avaient été déposées l'an dernier", poursuit le journal. Cette année, après les événements de Cologne, le groupe d'amies sera encore un peu plus vigilant, elles vont éviter le centre-ville et rentrer en taxi.