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Le dernier tango à l'église

27 juin 2007

Le tango. Une culture, un rythme, une danse sensuelle tout droit venus d'Argentine. Difficile d'imaginer qu'une église protestante de Cologne organise des soirées tango où danseurs d'un soir, bien plus qu'ouailles de toujours, viennent virevolter sur des airs de bandonéon...

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Quelques amateurs de tango, à Münster
Quelques amateurs de tango, à MünsterImage : dpa

Se donner rendez-vous dans une église pour danser le tango peut paraitre bizarre. Bizarre pour les uns, choquant pour les autres. Et pourtant, cela se fait. Précisons que l'église en question n'est pas désaffectée et qu'il s'agit d'une église protestante, ce qu'en français on appelle un temple - un espace beaucoup plus dépouillé que les églises catholiques traditionnelles. Chantal Schlicht, elle-même excellente danseuse de tango, s'est rendue à l'église Martin Luther de Cologne pour savoir ce qu'il en est.

Samedi soir, 22 heures 30. Des visiteurs poussent la lourde porte de la Martin Luther Kirche. Des fidèles? Peut-être. En tous cas, des danseurs d'un soir.

Faire abstraction de l'élément sacré est facilité dans un temple par l'absence de représentations religieuses.

Hans Mörrter est le pasteur de la paroisse. L'idée du tango à l'église, c'est lui. Depuis six ans il organise deux ou trois fois par an une soirée de ce genre. Et ce soir aussi il est ici avec son épouse - pour danser.... Dans cette "salle de bal", il organise aussi des offices religieux autour du tango. Qui eux aussi attirent beaucoup de monde. 25% des gens qui assistent à ces messes n'ont jamais mis les pieds dans une église auparavant.

Chez les Protestants, comme chez les Catholiques, les églises se vident. Les remplir par le biais du tango, une bonne idée? Ce qui est sûr, selon Hans Mörrter, c'est que l'église, ainsi conçue, est un édifice à l'échelle de l'homme.

La citoyenneté expliquée aux enfants

En Seine-Saint-Denis, département francais où le taux de délinquance sont les plus élevés, des classes de primaire vont à la Maison du Droit et de la Justice où leur sont expliquées les valeurs citoyennes. Quels sont leurs droits, quels sont leurs devoirs? Comment doivent-ils se comporter en cas d'injustice, avec les autorités et avec le monde des adultes en général?

Toutes les questions des enfants, âgés de 8 à 10 ans, sont traitées à l'aide d'exemple, de facon pédagogique et concrète. Et le soir, en général, les parents sont fort bien informés de leur droits et de leurs devoirs... par leurs propres enfants.

En Espagne, des cours d'éducation à la citoyenneté sont désormais dispensés de l'école primaire au lycée. Vaste programme que celui d'aborder des thèmes aussi divers que les droits de l'Homme ou l'homosexualité. L'Eglise catholique espagnole s'érige contre ce mode de transmission des valeurs morales dont elle a été la gardienne jalouse pendant des siècles, et se voit supplantée par l'Etat.

Et come toujours, retrouvez notre Carnet de voyage, ainsi que le Portrait du jour!