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Le FDP choisit le camp CDU-CSU

Aude Gensbittel / Carine Debrabandère21 septembre 2009

A la Une des journaux allemands : l’annonce du parti libéral, le FDP, de vouloir s’allier uniquement avec les conservateurs de la chancelière Angela Merkel après les élections législatives.

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Le président du FDP, Guido Westerwelle, a exclu toute alliance avec le SPD et les Verts.Image : picture-alliance / dpa

Le FDP choisit le camp CDU-CSU, titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le message des libéraux est bien passé et pour le moment, la situation est claire et les camps bien définis. Que l'on croit ou non les promesses électorales, on peut être sûr que si le FDP décidait finalement – pour quelque raison que ce soit – de s'allier quand même avec le SPD et les Verts, il se rendrait tout simplement ridicule.

Außerordentlicher Bundesparteitag der FDP
Lors du congrès extraordinaire du FDP dimanche à Potsdam, le secrétaire-général, Dirk Niebel, s'adresse aux membres du parti.Image : picture-alliance/ dpa

Tout comme lors des législatives de 2005 et des élections dans le Land de Hesse en 2008, Guido Westerwelle, le président du parti libéral, mise tout sur une seule carte, écrit Die Welt. Pour le FDP, qui veut absolument accéder au pouvoir, cela représente un grand risque. Mais pour Guido Westerwelle, c'est aussi une chance d'imposer une nouvelle image, celle d'un poids lourd dans la politique. Et son entêtement semble déjà porter ses fruits : selon les sondages, les libéraux peuvent s'attendre à un résultat à deux chiffres.

Pour la Süddeutsche Zeitung, la décision de Guido Westerwelle n'est ni un pari risqué, ni une véritable surprise, il s'agit plutôt là d'une mise en scène. L'annonce du FDP est la tentative de solidifier un camp qui n'existe plus depuis longtemps. Pendant quatre ans, le président des libéraux a reproché à la chancelière de mener une politique social-démocrate, voire même socialiste pendant la crise financière. Et pourtant Angela Merkel est la partenaire de son choix. Ce camp de droite auquel il veut se rallier est inexistant. Mais ce qu'il y aura en tout cas, c'est un gouvernement qui devra assumer les conséquences de la crise.

Guido Westerwelle FDP
Pour Guido Westerwelle, seule une alliance avec la CDU-CSU est possible.Image : AP

A ce stade, Guido Westerwelle n'avait pas vraiment d'alternative, analyse la Tageszeitung. L'essor soudain que connaît son parti depuis le début de la crise économique est essentiellement dû aux voix de l'aile de la CDU proche des milieux économiques. Tenter de détourner ce potentiel d'électeurs pour créer une alliance avec le SPD aurait été un véritable suicide politique. Il faut toutefois noter que Guido Westerwelle est lui-même responsable de son manque de marge de manœuvre. Avec une politique économique exclusivement libérale, il a mené son parti complètement à droite de la scène politique. A son ancienne place, au centre, ce sont à présent les Verts qui se sont installés.