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Le FESF, un moindre mal

29 septembre 2011

Les députés allemands ont approuvé l'élargissement du plan de sauvetage de l'euro. Une issue positive à laquelle s'attendaient les journaux qui, dans leur édition du jour, commentent déjà les conséquences de ce vote.

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Image : picture-alliance/dpa

L'élargissement du fonds de secours européen (FESF) n'est pas la solution, mais il est nécessaire, explique la tageszeitung. Si les plans décidés n'étaient pas appliqués, l'Europe risquerait de plonger dans une profonde crise de crédibilité politique. Sur le plan économique, une faillite de la Grèce aurait aussi des conséquences dramatiques car elle encouragerait les attaques spéculatives sur d'autres pays de la zone euro et entraînerait une nouvelle crise bancaire aux répercussions massives sur l'économie réelle. Certes, le seul renforcement du mécanisme d'aide européen ne suffira pas, mais il est la condition préalable à toute étape ultérieure, juge la taz.

Die Welt

félicite les députés frondeurs, ceux qui, jusqu'au dernier moment, ont exprimé leur désaccord sur le renforcement des garanties allemandes. En refusant de se rallier à la pensée unique, ces dissidents de la majorité gouvernementale nous ont rendu un grand service, estime le quotidien. A l'avenir, aucun argent ne sera versé automatiquement sans l'accord du Parlement. Au nom de l'euro, l'Allemagne s'expose peut-être à une dépendance et à un chantage inédits mais elle n'a pas sacrifié son pouvoir d'autodétermination.

Jose Manuel Barroso setzt in der Krise weiter auf Eurobonds
Barroso devant le Parlement européenImage : AP

Alors que les projecteurs sont braqués sur l'élargissement du fonds de secours européen, le président de la commission européenne José Manuel Barroso a proposé hier d'instaurer une taxe sur les transactions financières. Mauvaise idée, selon la Süddeutsche Zeitung. Cette taxe n'est pas l'arme miracle contre la crise financière, malgré l'enthousiasme qu'elle suscite auprès de l'opinion publique. Pour couper l'appétit spéculatif du secteur bancaire, le journal préconise de mieux encadrer les transactions et les produits financiers, et de responsabiliser davantage les banquiers.

La proposition de José Manuel Barroso met en rage le gouvernement britannique, commente la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Son plaidoyer en faveur des obligations européennes ne devrait pas non plus redorer son blason à Berlin. Selon le journal, il est logique que Barroso n'accepte pas sans broncher de voir la Commission rester en marge dans la crise de la dette. C'est de l'autodéfense institutionnelle. Le président de la Commission lutte contre un transfert du pouvoir vers les Etats membres. Cela aussi, explique le quotidien, est une conséquence de la crise européenne.

Auteur : Anne Le Touzé
Edition : Konstanze von Kotze