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Le festival de Bayreuth, autrement

1 août 2008

Le festival de Bayreuth est intégralement consacré aux opéras du compositeur allemand Richard Wagner. L'édition de 2008 restera marquée par un effort d'ouverture vers le grand public, et par de nombreuses critiques.

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La japonaise Mihoko Fujimura lors d'une répétition de Parsifal, mis en scène par Stefan Herheim pour l'ouverture de l'édition 2008 du festival de Bayreuth
La japonaise Mihoko Fujimura lors d'une répétition de Parsifal, mis en scène par Stefan Herheim pour l'ouverture de l'édition 2008 du festival de BayreuthImage : AP

Le festival est connu pour être très « fermé » : il faut souvent attendre une bonne dizaine d’année pour obtenir des billets d’entrée. Pour la première fois cette année, l’un des spectacles a été retransmis en direct sur écran géant pour le public. Une vraie révolution qui a attiré des dizaines de milliers de personnes.

Un reportage à Bayreuth d’Isabelle Hartmann.

La presse allemande s’est fait l’écho des querelles du clan Wagner :

Trois personnes se sont disputé pendant des mois la direction du festival pour l’édition 2009 : Katharina Wagner, 30 ans, l’arrière petite-fille du musicien, sa demi-sœur Eva Wagner-Pasquier, et une nièce, Nike Wagner. Le point final vient d’être mis à cette saga, grâce à l’accord du patriarche Wolfgang Wagner : ce sont les deux demi-sœurs qui seront les directrices du prochain festival.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung, grand quotidien de Francfort, a beaucoup commenté cette affaire, mais pas seulement : le festival en lui-même fait débat, dans ce journal. La Frankfurter Allgemeine a demandé à des chefs d’orchestre, directeurs d’opéra, musiciens et intellectuels allemands ce qu’ils feraient, si on leur proposait, un jour, de diriger le mythique festival de Bayreuth. Quinze personnes parmi ceux qui font autorité, en matière de musique en Allemagne, ont envoyé des contributions à la Frankfurter Allgemeine, qui les a publiées – ce qui n’a pas été du goût de la famille Wagner.

L'opéra de Bayreuth
L'opéra de BayreuthImage : AP

Au plan de la direction et de l’interprétation, des critiques se font également entendre

Ces contributions sont très différentes selon les personnes. Certains ont répondu par une seule phrase, par exemple : « Moi, je prendrais de bons chanteurs ! » - il est vrai que le choix des chanteurs a souvent été contesté. Christoph von Dohnanyi, qui a dirigé des orchestres de renom, dit qu’il faut ne faut plus des chefs d’orchestre inexpérimentés. Il préconise de prendre des musiciens qui ont déjà travaillé dans ces salles, avec cette acoustique parfaite.

Il déconseille aussi d’engager des chanteurs à la voix trop faible – les partitions de Wagner requièrent une qualité de voix presque athlétique. Lothar Zagrosek, chef d’orchestre lui aussi, propose de ne plus jouer seulement du Wagner, mais aussi tous ceux qui ont été influencés par lui : comme Mahler, Debussy, ou Berg. Il remet donc en cause le principe même du festival.

Le fonctionnement de la fondation Wagner fait débat

Uwe Eric Laufenberg, acteur, metteur en scène et intendant de l’opéra de Cologne, fait une proposition assez révolutionnaire : il suggère que la direction du festival change tous les 10 ans. Cela éviterait de garder pendant des décennies la même personne à ce poste prestigieux! C’était le cas avec Wolfgang Wagner, qui dirige seul le festival depuis 1966. Il a annoncé son retrait cette année seulement. Wolfgang Wagner a près de 90 ans.

La très grande majorité des auteurs de ces textes critique le fait que la fondation « donne les pleins pouvoirs artistiques à une seule personne ».

Les lettres perdues de Franz Kafka et de Dora Diamant

Franz Kafka
Franz KafkaImage : AP

Une chercheuse américaine souhaite retrouver des lettres et des textes de Franz Kafka, saisis par la gestapo pendant la guerre. Il s’agit de documents témoignant des amours de Kafka et Dora Diamant, jeune juive polonaise. Ils vécurent une histoire passionnelle à Berlin. Franz Kafka, atteint de tuberculose, devait mourir dans ses bras.

Un reportage d’Anna Kubica de Radio Prague.

Cette émission est présentée par Elisabeth Cadot.