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Le "Grexit" n'est plus une menace

Philippe Pognan2 juillet 2015

Afin de "surmonter la difficulté temporaire" que traverse la Grèce, le Premier ministre Alexis Tsipras a appelé les Grecs "à l'unité nationale" et promis qu'au lendemain du référendum de dimanche, le pays "sera uni".

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Griechenland Athen Schuldenkrise
Des nuages sombres dans le ciel au dessus d'AthènesImage : Reuters/A. Konstantinidis

Le quotidien de Francfort Frankfurter Allgemeine Zeitung se demande "pourquoi les aides financières des créanciers n'ont pas produit l'effet escompté en Grèce. Ce qui a fonctionné dans d'autres pays a échoué là-bas. En peu de temps, les programmes d'aide internationale ont remis d'aplomb les économies chancelantes de l'Irlande, de l'Espagne, du Portugal et de Chypre. Leurs gouvernements ont imposé des réformes et réalisé des économies de budget, leurs habitants ont fait des sacrifices. Cela a porté ses fruits: ces pays sont à nouveau sur la bonne voie. En Grèce par contre, les mêmes remèdes n'ont fait qu'aggraver la maladie, constate la FAZ et conclut: lors du diagnostic en début de crise, les experts n‘ont pas pris en considération que la Grèce, à la différence des autres patients, ne disposait pas d'un Etat en mesure d'appliquer efficacement un tel programme de secours."

Le journal Augsburger Allgemeine écrit à propos d'un éventuel "Grexit", une sortie de la Grèce de la zone euro: "Il est dans l‘intérêt géo-politique de l'Europe de maintenir le pays membre de l'UE et de l'Otan qu'est la Grèce dans l'eurogroupe. Mais le 'Grexit' a depuis longtemps déjà perdu son caractère menacant pour l'économie européenne, estime le journal. Une sortie de la Grèce ne ferait ni imploser l'Eurogroupe, ni échouer le projet européen" assure l'éditorialiste…

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Boisson énergétique vendue en Allemagne: le "Grexit"Image : Reuters/W. Rattay
Griechenland Athen Schuldenkrise Varoufakis
Iannis Varoufakis, ministre grec des Finances se bat à visière ouverteImage : picture-alliance/AP Photo/D. Ochoa de Olza

Un autre thème refait surface dans les journaux

C'est l‘espionnage des services secrets américains NSA en Allemagne."Celui qui a de tels amis n'a vraiment pas besoin d'ennemis", relève le quotidien de Munich Süddeutsche Zeitung. "Depuis des années déjà, sur ordre ou avec l'accord de la Maison Blanche, l'agence américaine de renseignement NSA a systématiquement espionné chanceliers et ministres allemands, secrétaires d'Etat et divers hauts fonctionnaires. Et il ne s'agissait pas pour Washington de lutte antiterroriste, de blanchiment d'argent ou de trafic d'armes, mais de se procurer illégalement des avantages économiques et politiques", s'indigne l'éditorialiste ! Que l'on ne vienne pas dire que cela est normal, que tous le font ! Il n'est pas normal, insiste la Süddeutsche,qu'un Etat fasse tout ce dont il est capable. Surtout alors que les Etats-Unis soulignent toujours les liens profonds d'amitié qui les lient à l'Allemagne ! Que le grand ami place des mouchards, des micros cachés chez sa petite amie, à la manière d'un parrain de la mafia, c'est inacceptable et répréhensible ! Mais apparemment, conclut l'éditorialiste, c'est un usage aussi répandu sous le président démocrate Barack Obama que sous son prédécesseur parano de la sécurité, le républicain George W. Bush !"...

G7 Gipfel Schloss Elmau Merkel mit Obama
Angela Merkel et Barack Obama, de "bons amis"?Image : Reuters/C. Hartmann