1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Le "Liberation Day" célébré dans l’incertitude

Ayanone, Solange4 juillet 2014

Le "Liberation Day" marque l'anniversaire de la prise du pouvoir par le FPR. 20 ans après, certains ayant contribué à la victoire sont entrés en rébellion mais Kigali répond toujours par une indifférence affichée.

https://p.dw.com/p/1CVzq
Ruanda Genozid Gedenken 07.04.2014 Paul Kagame
Image : Reuters

Le 4 juillet 1994 est un jour spécial chez certains Rwandais. C’est le jour où le FPR(le Front patriotique rwandais) est entré dans la ville de Kigali et a pris le pouvoir, renversant le gouvernement à majorité Hutu. Le 4 juillet est baptisé par pour le pouvoir rwandais : le « Liberation Day », c'est-à-dire « Jour de la libération ». Le sénateur Tite Rutaremara est l’un des pionniers du FPR, il se souvient …

« C’était un jour terrible : on croyait qu’on allait se réjouir de la victoire, prendre le pouvoir, gagner la guerre mais non ! On était plutôt attristé en voyant des cadavres un peu partout, des gens qu’on avait massacrés pendant le génocide, des gens qui n’avaient pas de jambes ou de bras, une population affamée. C’est maintenant que je me réjouis de la libération ».

La célébration de ce jour est un événement mémorable pour des Rwandais mais cette année, certains s’inquiètent des divisions au sein du parti au pouvoir, le FPR. Un habitant de la ville de Kigali qui a requis l'anonymat, confie :

« Certains hauts militaires ayant participé à la libération ne s’entendent plus avec le régime en place, et ils ont fui le pays. Cela montre que la sécurité n’est pas garantie au Rwanda. D’ailleurs certains actes d’insécurité dans le nord du pays le démontrent ».

Interrogé à ce sujet, lors d'une conférence de presse, le président rwandais, Paul Kagame a répondu en ces termes :

Paul Kagame
Le président rwandais, Paul KagaméImage : Reuters

« Ceux qui ne sont plus dans le FPR ont quitté le parti pour des raisons différentes. Les raisons qu’ils avancent quand ils arrivent à l’étranger n’ont rien à voir avec la politique. Ils sont poursuivis par la justice et les preuves sont là. Je ne comprends pas pourquoi cette question revient chaque fois alors que vous connaissez tous la réponse. L’important, ce sont ceux qui restent ».

A l’occasion de ce vingtième anniversaire, un monument montrant des militaires armés et en uniformes a été inauguré. Objectif : rendre hommage à leur courage quand ils étaient sur le chemin de la victoire. Le monument se trouve au siège de l’Assemblée nationale.