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Le Mali au menu du sommet de l'OCI

Ramata Soré6 février 2013

Du 6 au 7 février, les 57 pays membres de l'Organisation de la coopération islamique sont réunis au Caire, en Égypte. Ils ont affirmé soutenir les efforts du gouvernement malien pour recouvrer son intégrité territoriale.

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Kairo Gipfel der Organisation der islamischen Konferenz (OIC) GruppenfotoImage : Reuters

Toutes les instances islamiques ne soutiennent pas les positions de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) sur la crise au Mali. Le président du Haut-Conseil islamique du Mali, l’imam Mahmoud Dicko, dénonce par exemple le double langage de cette organisation. Bien avant le discours de mercredi matin, qui encourage la reconquête de l’intégrité du pays, l’OCI avait considéré la présence militaire française au Mali comme étant une agression contre l’islam.

Lors du dernier sommet de l’Union africaine déjà, fin janvier dernier à Addis Abeba en Éthiopie, le président malien Dioncounda Traoré avait dénoncé l’inaction et l’indifférence de l’OCI. Mais qu’est-ce qui explique l’attitude de l’organisation ? Selon Mahmoud El Oumrany, doyen des chefs de la communauté arabe du nord du Mali, l’attitude de l’OCI s’explique du fait que le Mali n’étant pas une puissance économique, il est loin des préoccupations des autres pays membres de l’organisation.

Mali Frankreich zerstörtes Islamisten Auto in Diabaly
Les frappes de l'armée française à Diabaly, dans le nord du Mali.Image : PASCAL GUYOT/AFP/Getty Image

Réunis mardi à Bruxelles, plusieurs responsables africains et européens ont affirmé qu’ils apporteraient leur aide au Mali si et seulement si le processus démocratique, par le biais des élections, était instauré. Mais les populations du nord du Mali sont-elles prêtes pour ces élections que le président Dioncounda a promis pour avant la fin du mois de juillet ? Pour Mahmoud El Oumrany, la réponse est non. Il affirme que les populations du Nord ne sont nullement prêtes à participer à une quelconque élection d’autant plus que les refugiés et autres déplacés ne sont pas encore de retour dans le Nord.

Brüssel EU Mali Konferenz
Le ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé et son homologue malien, Tieman Hubert Coulibaly, à la conférence de Bruxelles.Image : Reuters