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Le nucléaire iranien s'invite à Pittsburgh

Elisabeth Cadot/Carine Debrabandère25 septembre 2009

La nouvelle a provoqué un concert de protestations internationales: le président américain Barack Obama a accusé l'Iran de construire depuis des années une usine secréte de combustible atomique.

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President Barack Obama, flanked by French President Nicolas Sarkozy and British Prime Minister Gordon Brown, makes a statement on Iran's nuclear facility, Friday, Sept. 25, 2009, during the G-20 summit in Pittsburgh. (AP Photo/Carolyn Kaster)
Obama, Sarkozy et Brown mettent en garde l'IranImage : AP

Dans une déclaration commune en marge du sommet la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne demandent à l'AIEA ( l'agence Internationale de l'énergie atomique) une enquête sur ce qu'ils qualifient de "sujet inquiétant" . La chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée elle aussi trés inquiète...

Usine secrète

C'est très précisemment le 21 septembre dernier, lundi donc, que l'Iran a informé l'AIEA, l'agence Internationale de l'énergie atomique, qu'elle construisait un second site d'enrichissement nucléaire en plus de celui de Natanz dans le centre du pays. Ce n'est donc pas "secret" a déclaré le chef de l'organisation iranienne de l'énergie atomique Ali Akbar Salehi en réponse au concert de protestations qui ne cesse d'enfler. Mais cette annonce a visiblement fait bondir le président américain Barack Obama. Il accuse la république Islamique d'iran d'avoir construit une usine secrete: "L'iran a droit au nucléaire civil pour couvrir les besoins en énergie de sa population, a-t-il déclaré, mais la taille et la configuration de cette installation ne correspondent pas à un programme pacifique. L'Iran ne respecte pas les règles que toutes les nations doivent suivre..."

Allocution commune en marge du G20

Les règles auxquelles fait allusion Barack Obama sont les règles internationales en matière de prolifération nucléaire. Selon des responsables américains en effet, l'usine serait conçue pour contenir 3000 centrifugeuses. Elle pourrait devenir opérationnelle en 2010. Ce site estiment-ils également a "la bonne taille" pour produire assez d'uranium pour une arme nucléaire. Immédiatement cet état de fait connu, la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont demandé dans une allocution prononcée en marge du G20 une enquête de l'AIEA. La chanceliére allemande - dont le pays n'est pas puissance nucléaire - a elle aussi pris position: "Nous demandons à l'Iran de faire parvenir le plus vite possible toutes les informations à l'AIEA parce que nous voyons dans cette construction une infraction aux règles de l'Agence et à celles de l'ONU."

Angela Merkel a également souligné la nécessité d'une concertation avec la Russie et la Chine sur ce sujet. La Chine qui vient d'ailleurs de demander à l'iran de coopérer avec l'agence internationale de l'énergie atomique.De même que la Russie par la voix du Président Medvedev.

De son côté faisant écho au ton dur du Président Obama, le président français Nicolas Sarkozy a averti que si d'ici décembre il n'y avait pas de changement profond de la politique iranienne, des sanctions devront être prises.