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Le Parlement européen s'interroge sur l'efficacité de la lutte antiterroriste

Jean-Michel Bos23 novembre 2007

Les eurodéputés ont demandé mardi au commissaire Franco Frattini de justifier la conservation de certaines données personnelles

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Les états européens utilisent-ils la menace terroriste comme un alibi pour augmenter les contrôles?
Les états européens utilisent-ils la menace terroriste comme un alibi pour augmenter les contrôles?Image : picture-alliance / dpa

Lutte antiterroriste. la Commission européenne a présenté le 6 novembre dernier une série de propositions visant à améliorer la lutte contre le terrorisme. Ces mesures visent en particulier à mieux contrôler les utilisateurs d’Internet et à instaurer un système européen d’échange des données des passagers aériens. La Commission propose de conserver pendant treize ans les données personnelles comme le nom, l’adresse, le numéro de téléphone, le numéro de la carte de crédit des passagers aériens. Un système donc très intrusif et beaucoup plus sévère que ce qui était en place jusqu’alors.

Le commissaire Franco Frattini a défendu devant des eurodéputés sceptiques ses propositions de lutte antiterroriste
Le commissaire Franco Frattini a défendu devant des eurodéputés sceptiques ses propositions de lutte antiterroristeImage : picture-alliance/dpa

Face à cela, certains eurodéputés se sont inquiétés des conséquences de ces mesures, si elles étaient finalement mises en place, sur les libertés fondamentales des citoyens. Parmi ces députés, la Néerlandaise Sophia in’t Veld, du Groupe des démocrates et des libéraux. Elle explique pourquoi ces propositions sont à son avis injustifiées.

Les électeurs roumains élisent dimanche leurs 35 députés au Parlement européen
Les électeurs roumains élisent dimanche leurs 35 députés au Parlement européenImage : EU

Elections européennes en Roumanie. Ce pays a rejoint l’Union européenne le 1er janvier dernier et depuis, 35 députés roumains siégeaient au Parlement de Strasbourg sans avoir été élus. La Bulgarie, qui a aussi rejoint l’Union le 1er janvier 2007, a déjà organisé des élections au printemps. La Roumanie les avait repoussé en raison de la crise politique qui oppose le président à son Premier ministre. Mais aujourd’hui, le moins que l’on puisse dire est que les Roumains n’ont pas beaucoup d’enthousiasme pour ces élections. D’autant plus qu’elles sont couplées à un référendum.

A Bucarest, les explications de Ileana Tsaroi.

A noter encore que selon les commentaires du journaliste Mircea Marian, dans les colonnes de Evenimentul Zilei, ces élections sont « une véritable farce » et ceci en raison du manque d’envergure des candidats. « Des gens, poursuit le journaliste dans son éditorial, qui ne tiendraient pas plus de cinq minutes sur la scène politique roumaine mais qui, grâce à leurs relations, se retrouveront à Bruxelles et à Strasbourg pour y faire de la politique européenne. » Le journaliste Mircea Marian conclut en écrivant que « nous devrions avoir honte d’avoir pris aussi peu au sérieux ces élections. »

En effet, si les Roumains ont choisi d’envoyer au Parlement européen ce qu’on appelle prosaïquement des « seconds couteaux », alors ils devraient vite se rendre compte que beaucoup de décisions importantes sont prises à Strasbourg et que par conséquent, le mieux est d’y avoir des représentants qui fassent le poids. Mais c’est aussi cela l’apprentissage de l’Europe.

Poste frontière entre l'Allemagne et la Pologne sur l'île de Usedom
Poste frontière entre l'Allemagne et la Pologne sur l'île de UsedomImage : AP

L’espace Schengen va s’élargir à huit nouveaux pays. L’espace Schengen est ce groupe qui, au sein de l’Union européenne, compte treize membres plus deux membres associés, l'Islande et la Norvège, qui eux ne font pas partie de l’Union. Et au sein de ce groupe, les contrôles aux frontières sont supprimés. Le 21 décembre, cet espace va donc accueillir les Etats baltes, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie et Malte. A partir de cette date, les citoyens européens pourront donc se déplacer librement de Tallin à Lisbonne.

Philippe De Bruycker, juriste spécialisé dans le droit européen, explique quelles seront les conséquences de cet élargissement. Il est interrogé par Clarisse Serignat.