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Le phénomène de l'extrême droite revient au centre des débats

Konstanze von Kotze16 décembre 2008

A la Une des quotidiens allemands aujourd'hui: la tentative de meurtre contre un chef de la police en Bavière, l'idée du gouvernement sur les licenciements et la mort de l'inspecteur Derrick

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Image : PA/dpa

«Un ennemi de notre peuple» «il ne voudrait quand même pas qu'on ait pitié de lui?», «des Allemands poignardés par des étrangers, ça arrive tous les jours». Toutes ces citations qui s'étalent en Une de die Tageszeitung proviennent d'un site internet néonazi, quatre jours après la tentative d'assassinat visant Alois Mannichl, chef de la police de Passau. La violence d'extrême droite fait de nouveau la Une des journaux, note le quotidien et c'est aussitôt le débat à propos d'une interdiction du NPD, le parti national-démocrate, qui est relancé. Un parti qui, parce qu'il a plus de mal à s'implanter dans les parlements à l'ouest du pays qu'à l'est, mène la bataille dans la rue. Son interdiction n'y changerait rien, selon la Taz. Au contraire. S'il est contraint à l'illégalité, le pas pour devenir un mouvement terroriste armé d'extrême droite sera encore plus facile à franchir.

Anschlag auf Polizeidirektor Alois Manichl
Deux hommes appartenant à la mouvance d'extrême droite ont été brièvement interpellés puis relâchés. Alois Mannichl n'a pas été en mesure de les reconnaîtreImage : AP


L'Allemagne a pour habitude de refouler le problème de l'extrême droite, note pour sa part la Süddeutsche Zeitung. La violence des néonazis vise, allez savoir pourquoi, toujours les autres et la société en général ne se sent ni défiée ni en danger. Sauf que cette fois l'attaque de Passau met en péril l'Etat, en la personne d'un de ses représentants. Même si cela n'a rien de nouveau - cela fait plusieurs mois déjà que les experts ont remarqué que la police était de plus en plus fréquemment visée par ce type de violences - cela démontre une fois de plus que l'extrême droite est un ennemi sournois, qui a trop longtemps été sous-estimé.

«La conjoncture et l'endettement» titre la Franfkurter Allgemeine Zeitung, deux jours après le sommet qui a réuni le gratin de l'économie allemande autour de la chancelière Angela Merkel. Pour sauver les apparences, la grande coalition a concocté un deuxième plan de relance qui doit être entériné d'ici au début de l'année et qui devrait être encore plus généreux que le premier. Selon la FAZ, il serait temps de penser à introduire un frein à l'endettement dans la Loi fondamentale.

Konjunkturgipfel in Berlin
Sommet sur la conjoncture, dimanche dernier, à BerlinImage : AP


Die Welt revient pour sa part sur l'idée du directeur de Siemens, reprise par le gouvernement allemand et qui consiste à convaincre les entreprises allemandes de renoncer à tout licenciement sec pour l'an prochain. Dans un contexte de ralentissement, il est impossible de sauver tous les emplois. Mais l'initiative mérite d'être discutée et le fait qu'elle soit née dans le milieu économique montre qu'en temps de crise les entreprises n'ont aucun intérêt à licencier massivement et sur un coup de tête.

Derrick Horst Tappert Fritz Wepper
L'inspecteur Derrick et son fidèle assistant Harry KleinImage : picture-alliance/ dpa


Pour conclure, la plupart des journaux rendent hommage à l'acteur allemand Horst Tappert, décédé samedi à l'âge de 85 ans et qui a incarné le célèbre inspecteur Derrick dans près de 300 épisodes de la série télévisée du même nom. Depuis 1974, il était devenu un personnage culte et ses enquêtes ont été diffusées dans plus de 100 pays. En 1988, il avait même reçu l'ordre du mérite pour son rôle qui, selon les autorités de l'époque, a aidé à améliorer l'image de l'Allemagne dans le monde.