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Le prix de toute chose...

Christophe Lascombes26 juin 2009

Le retrait de Dresde et de la Vallée de l'Elbe de la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, le financement de l'assurance-maladie et le débat sur l'augmentation de la TVA occupent les journaux allemands de ce vendredi.

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Au premier plan, le chantier du nouveau pont sur l'Elbe qui coûte à la ville et à ses habitants son retrait de la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Une triste première...Image : AP

La plupart des quotidiens reviennent effectivement, en le regrettant, sur le retrait de la ville de Dresde et de la Vallée de l'Elbe de la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce qui fait dire à die Welt, par exemple, qu'on ne doit pourtant pas craindre que la réputation de la ville en soit ternie à jamais. A preuve ? La reconstruction de la Frauenkirche, la célèbre église Notre-Dame de Dresde, est un exemple frappant des fruits de la passion des habitants d'une ville. Mais le quotidien revient aussi en première page sur le débat ré-ouvert en Allemagne sur une éventuelle augmentation de la TVA.

BdT Deutschland Gastronomen fordern niedrigere Mehrwertsteuer
En Allemagne, le taux minoré de TVA fait l'objet d'un débat sur son éventuel relèvement pour de remplir les caisses désespérément vides de l'État.Image : picture-alliance/ dpa

A ce sujet, la Frankfurter Rundschau appelle les politiques à la franchise. Merkel, Steinmeier et consorts peuvent dire ce qu'ils veulent, ils n'échapperont pas à ce débat. Ils doivent mettre cartes sur table et répondre à la question centrale de la future campagne électorale : que fera le prochain gouvernement de l'immense dette du pays ?

Schuldenuhr in Berlin tickt
La dette allemande ne cesse de grandir... de 4 439 euros par seconde !Image : picture-alliance / dpa

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, les choses sont pourtant simples. La RDA n'avait pas officiellement l'intention d'édifier le Mur de Berlin. Aujourd'hui, CDU et SPD jurent, la main sur le cœur, qu'ils ne veulent pas de nouvelle augmentation de la TVA. Pourquoi ne les croit-on pas ? Une augmentation qui concerne d'ailleurs le taux réduit de la TVA, une mesure considérée comme antisociale.

3 Millionen wären ein Fortschritt
Dans le seul district de Berlin-Centre, plus de 40 000 tributaires de l'aide sociale sont inscrits. Ce sont les plus défavorisés qui sont le plus touchés par une hausse de la TVA.Image : PA/dpa

C'est la recherche du moindre mal, souligne la Tageszeitung. De fait, ce taux réduit de la TVA était conçu pour permettre l'accès du plus grand nombre aux prestations et marchandises nécessaires pour couvrir les besoins essentiels. Le relèvement de ce taux réduit est acceptable à une seule condition : que la communauté aide ceux qui éprouvent des difficultés à couvrir leurs besoins essentiels. Le quotidien de Berlin revient aussi sur le jugement du Tribunal fédéral social pour qui le paiement aux caisses d'assurance-maladie d'un forfait trimestriel de 10 euros par chaque patient qui consulte un médecin n'est pas anticonstitutionnel.

Praxisgebühr
Ce forfait trimestriel de 10 euros est injuste pour beaucoup car il touche les plus malades et pas les assurés en bonne santé...Image : dpa

Pour la Süddeutsche Zeitung, ce forfait en lui-même n'est pas le problème. Le problème, c'est que les caisses d'assurance-maladie utilisent ces sommes pour faire des bénéfices à court terme et non des économies ou réformes. Ces 10 euros sont pourtant importants pour tous les assurés. En 2008, ce forfait aura rapporté 2 milliards d'euros. Si on le supprime, les caisses iront tout simplement chercher ce manque à gagner dans la poche de leurs assurés, en relevant les cotisations.