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Mali : projet de révision constitutionnelle qui divise

Yaya Konate
15 août 2017

Le président Ibrahim Boubacar KEITA poursuit ses concertations sur le projet de révision constitutionnelle qui divise les Maliens. La plateforme qui exige le retrait du texte a lancé un ultimatum au chef de l'Etat.

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Mali Bamako Demonstration gegen Verfassungsreferendum
Image : Getty Images/AFP/H. Kouyate

Alors que son ultimatum expire ce mardi 15 aout à minuit « la plateforme an tè a ban na, touche pas à ma constitution » qui regroupe les opposants au processus de révision constitutionnelle a les yeux tourné vers le palais présidentiel ou ses représentants seront reçus le même jour. Une rencontre que la plateforme juge tardive mais dont elle attend la prise en compte de ses doléances. Amadou THIAM, 1er vice président de la plateforme. 
"Nous attendons de cette rencontre que le président, enfin réalise, qu’on ne peut pas organiser de referendum dans ces conditions et qu’il retire ce projet de révision constitutionnelle. C’est une question de responsabilité pour la plateforme. Nous estimons, membres de la plateforme, qu’en tant que citoyens du Mali, nous ne pouvons pas accepter que la loi fondamentale soit violée."

 
Si les partisans du « non » répondent volontiers à l’invitation du président KEITA, c’est sans trêve cependant dans la préparation de leurs prochaines activités de contestation. Il faut dire qu’à ce jour tout oppose les deux camps. Seul point d’accord, il ne faut pas priver les maliens de leur droit de vote. Sauf que pour la plateforme, aller au referendum pendant qu’une bonne partie du territoire n’est pas sous le contrôle de l’Etat contribuerait à cela, tandis que pour le chef de l’Etat c’est vouloir empêcher la tenue du scrutin qui est contraire aux règles démocratiques. Ibrahim Boubacar KEITA 


"Nul ne peut aujourd’hui dire qu’il s’oppose à ce que le peuple malien exerce son droit à dire son opinion, son avis, donc son droit de vote. Or, dire aujourd’hui qu’il n’y aura pas de révision constitutionnelle, que cela ne pourrait se faire que sur des violences et que l’on en appelle, est séditieux quelque part, n’est pas républicain et antinational. Il faut le dire. En tout cas contraire au droit."

 
Entre les deux camps, le dialogue s’annonce serré et la rue bamakoise sous l’impulsion du camp du « non » se prépare à une nouvelle ébullition : Une marche d’envergure est prévue ce mercredi à l’expiration de l’ultimatum.