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Le regel façon Poutine

Sébastien Martineau16 août 2012

Dans la presse de ce jeudi, un bilan des 100 jours au pouvoir de Vladimir Poutine. Il est aussi beaucoup question des tensions au Proche-Orient et en particulier de l'impact des réfugiés syriens sur les pays d'accueil.

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Vladimir Poutine, en juin 2012
Vladimir Poutine, en juin 2012Image : AP

Pour Die Welt, au cours de ces 100 jours qui ont suivi l'investiture de Vladimir Poutine, le 7 mai dernier, la ligne politique de ce nouveau mandat est apparue clairement : ne montrer aucun signe de faiblesse ! Le soi-disant dégel de la période Medvedev est relégué au rang d'expérimentation ratée.

Mais aujourd'hui, observe Die Welt, les voix critiques en Russie ne peuvent plus être bâillonnées comme par le passé. Même cette classe moyenne qui, il y a cinq ans encore, se réjouissait de la stabilité du pays et de pouvoir s'acheter une voiture ou une maison, se détourne de Poutine. Son nom est de moins en moins associé à la prospérité, de plus en plus à la corruption et à une justice arbitraire.La Süddeutsche Zeitung s'interroge sur les conséquences à long terme de l'arrivée des réfugiés syriens dans les pays voisins. Et dresse un parallèle avec le précédent palestinien. Au Liban, les réfugiés palestiniens avaient perturbé le fragile équilibre confessionnel entre chrétiens et musulmans. Les tensions interconfessionnelles auraient peut-être dégénéré sans eux, mais ils ont été le catalyseur de l'explosion.

Des réfugiés syriens passent la frontière avec le Liban le 19 juillet
Des réfugiés syriens passent la frontière avec le Liban le 19 juilletImage : picture-alliance/dpa

Aujourd'hui, ce sont surtout des insurgés syriens sunnites qui viennent trouver refuge dans le nord, à majorité sunnite, du Liban. Et à nouveau, l'équilibre politique est ébranlé. À savoir l'équilibre entre le Hezbollah, chiite et pro-Assad, et la communauté sunnite, anti-Assad. Selon le quotidien, seule la crainte de nouvelles tueries de grande ampleur retient pour le moment les seigneurs de guerre libanais reconvertis dans la politique. Mais jusqu'à quand ?Et on reste dans la région avec un commentaire de die tageszeitung consacré aux tensions entre Israël et l'Iran. L'ancien patron des services israéliens de sécurité intérieure, Avi Dichter, a été nommé mardi ministre chargé de la Défense passive. Tout comme le Premier ministre Nétanyahou et Ehud Barak, le ministre de la Défense, il plaide pour une attaque préventive contre les installations de recherche nucléaire iraniennes, mais lui ne veut pas d'un cavalier seul de l'État hébreu.

Iranisch-israelisches Anti-Kriegs-Bündnis
Des citoyens israéliens et iraniens ont créé à Berlin une alliance anti-guerreImage : Qantaras/Jakob Huber

À en croire le journal, ceux qui doutent des bénéfices d'une telle opération en solitaire, au regard du prix à payer, pourraient en fait trouver en Avi Dichter un porte-voix au sein du gouvernement.