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Le SPD dans la course à la présidence

Lascombes, Christophe27 mai 2008

A la une de la presse allemande ce matin : Gesine Schwan tout sourire, la candidate du SPD à la présidence de la République fédérale, mais les quotidiens reviennent aussi sur les violences xénophobes en Afrique du Sud.

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Gesine Schwan, challenger de la gauche allemande, veut affronter l'actuel locataire du Château Bellevue à Berlin, le Président Horst KoehlerImage : AP

La candidature d'une personnalité du SPD, face à l'occupant actuel de la fonction, Horst Köhler, qui a officiellement décidé de se représenter, amène certains quotidiens nationaux à s'interroger sur l'état du SPD. Témoin, la Süddeutsche Zeitung pour qui Gesine Schwan est le Kaspar Hauser de la politique allemande. Elle ne sait pas qui elle est mais elle sait parfaitement ce qu'elle veut. Mais contrairement à ce qu'affirme la CDU, cette candidature n'est pas un affront et surtout pas un avilissement de la plus haute fonction étatique allemande. Depuis quand une élection est-elle dégradante pour une démocratie ?

Voilà donc que s'annonce une campagne électorale pour une fonction qui faisait autrefois l'objet des tractations politiciennes habituelles entre les partis politiques, lance die Welt. Heureusement que grâce à Horst Köhler, cette fonction a pris encore plus de poids, même dans sa critique de la politique politicienne. Ces jours-ci, la lutte pour la fonction présidentielle est d'un caractère bien plus politique que la gestion quotidienne du statu-quo de la grande coalition.

Le message lancé par cette candidature a été parfaitement compris par la CDU, lance la Tageszeitung. Le camp rouge-rouge-vert, expression qui désigne l'alliance entre la gauche allemande et les écologistes, est en train de se regrouper, bien que la gauche dure de Die Linke n'a pas encore décidé officiellement de soutenir la candidature de madame Schwan. En première page aussi, le quotidien de Berlin s'intéresse aux exactions xénophobes en Afrique du Sud où plus de 30 000 étrangers sont en fuite.

Des violences qui sont le résultat direct de la mollesse politique de Thabo Mbeki face à la dictature de Robert Mugabe, critique la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Alors que les Sud-Africains attendent en vain que soient enfin tenues les promesses de 1994 - de meilleurs logements, des emplois et des conditions de vie décentes - leur gouvernement fait entrer plus de trois millions de Zimbabwéens sans mettre à leur disposition l'infrastructure nécessaire. En raison de son attitude envers le Zimbabwe, et de sa gestion calamiteuse de cette flambée de violences, celui qui se voulait être le rénovateur de l'Afrique a définitivement perdu tout crédit sur le plan international conclut le quotidien.