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Le Transrapid bavarois sur voie de garage

Anne Le Touzé26 septembre 2007

Un petit garçon aux cheveux blancs tout sourire brandit fièrement son nouveau joujou, en première page de la Frankfurter Rundschau. Il s’agit d’Edmund Stoiber, ministre-président sortant de la région Bavière, lors de la présentation du projet Transrapid, un train grande vitesse qui doit relier Munich à son aéroport. Et c’est l’un des principaux sujets auxquels les journaux allemands consacrent leur Une ce matin, aux côtés d’autres thèmes tels que la Birmanie, le changement climatique, ou encore le sida.

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Edmund Stoiber présente le projet Transrapid qui doit faire passer son nom à la postérité.
Edmund Stoiber présente le projet Transrapid qui doit faire passer son nom à la postérité.Image : picture-alliance/dpa

Le choix de cette photo par la Frankfurter Rundschau n’est pas anodin : outre l’expression un peu ridicule d’Edmund Stoiber, le train miniature qu’il tient dans ses mains penche dangereusement vers la droite. Le journal commente ironiquement : « Un accord a été conclu avec l’industrie pour la construction de cette ligne grande vitesse, mais Berlin y voit un projet instable. » Une illustration plus sobre couvre la Une de la Süddeutsche Zeitung : là, le train est tenu bien droit et le président bavarois affiche un air digne. Ce qui n’empêche pas le journal d’émettre lui aussi des doutes sur la viabilité du projet, considéré comme un gouffre financier. La Frankfurter Allgemeine Zeitung rappelle de son côté que le futuriste Transrapid de Munich n’est pas le premier projet du genre. Un autre ministre-président, a, en son temps, rêvé d’installer une ligne ultrarapide dans sa région. Lui aussi s’est heurté au mur du financement fédéral. Edmund Stoiber, écrit la FAZ, aurait peut-être dû choisir un autre projet pour entrer dans l’Histoire.

Ce sont encore les moines birmans qui font la Une de Die Welt. Le journal cite des déclarations d’Angela Merkel, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu : la chancelière allemande espère que les Nations Unies vont se saisir du dossier birman et envisager de nouvelles sanctions, pour éviter que le soulèvement pacifique ne se conclue dans un bain de sang. Dans un autre registre, Die Welt remet en cause le modèle écologique allemand, après le rejet par les représentants de l’industrie du plan gouvernemental de lutte contre le changement climatique. A l’instar des industriels, le quotidien estime que l’on devrait plutôt commencer à se protéger des effets futurs du réchauffement de la planète, au lieu d’essayer d’empêcher un phénomène a priori inéluctable.

La tageszeitung, elle, croit encore en un « espoir pour les millions de personnes atteintes du sida ». C’est aujourd’hui que s’ouvre à Berlin une conférence des donateurs du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la paludisme. Un instrument d’avenir, écrit la taz, tout à fait du goût de ceux qui croient qu’une politique internationale commune est le meilleur moyen de relever les grands défis de notre époque. Cette conférence et, avec elle, les promesses de dons faites par les Etats membres, sont un grand pas en avant, mais il faudra veiller à ce que les fonds soient utilisés à bon escient, c’est-à-dire à l’aide aux malades et non au financement des appareillages administratifs locaux.