L'Ecosse restera-t-elle dans le Royaume-Uni?
8 septembre 201451% des Ecossais interrogés se disent favorables à l'indépendance de leur région au printemps 2016, après 307 années passées dans le giron britannique. C'est ce qui ressort d'un sondage publié hier.
Le gouvernement britannique a réagi en promettant quelques concessions, si le "non" à l'indépendance devait l'emporter. Les partisans du maintien au sein du Royaume-Uni vont dévoiler sous peu leur plan d'action détaillé.
Ils promettent déjà une plus grande autonomie de la région en cas de victoire du "non". L'Ecosse aurait ainsi un plus grand pouvoir de décision en matière fiscale et de protection sociale, notamment. D'après le ministre des Finances britannique, les trois partis représentés au Parlement de Londres sont d'accord.
Ce que veulent les indépendantistes
Cette tentative d'inverser la tendance ne convainc bien évidemment pas les partisans du "oui". Parmi eux, le Premier ministre écossais qui parle de "mesure désespérée", ou encore la numéro deux du Parti national écossais, Nicola Sturgeon, qui remarque que cette annonce arrive un peu tard, à 10 jours seulement du vote.
Les indépendantistes espèrent pouvoir mieux profiter de leurs exploitations pétrolières et réorienter leur politique plus à gauche que ne le permet le gouvernement conservateur de Londres.
Deux choses encore à définir
Les deux gros points à éclaircir en cas de victoire du « oui » seront le partage de la manne pétrolière et le choix de la monnaie, car le Royaume-Uni a prévenu qu'il ne partagerait pas la livre Sterling avec des sécessionnistes. Les grandes entreprises, elles, menacent d'une fuite des capitaux, d'une augmentation sensible des prix dans cette région qui représente 9% environ du PIB du Royaume-Uni.
Chaque voix comptera, le 18 septembre. Les jeunes seraient majoritairement pour l'indépendance. Le vote a d'ailleurs été ouvert aux moins de 18 ans. Les 60 ans et plus, au contraire, préfèrent rester rattachés au Royaume-Uni. Le porte-à-porte va donc s'intensifier dans les prochains jours.
Ailleurs en Europe, ce référendum fait peur aussi. Si le "oui" devait l'emporter, certains gouvernements comme la France et l'Espagne craignent qu'il ne fasse des émules dans d'autres régions à velléités séparatistes.