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L'Erythrée, une prison fermée

Bob Barry10 juin 2016

Cette semaine, les éditorialites reviennent entre autres sur le travail d'une commission d'enquête de l'ONU, qui accuse l'Erythrée de crimes contre l'humanité à grande échelle.

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Issaias Afewerki, Präsident von Eritrea
Image : picture-alliance/dpa

Voilà un régime qui terrorise sa propre population: titre le journal Tageszeitung. Selon le quotidien, le régime d'Asmara est responsable de crimes graves contre l'humanité. La torture et les exécutions extra-judiciaires revélées dans le rapport de la commission de l'Onu sont suffisantes selon die Taz pour traduire leurs auteurs devant la justice internationale, la CPI notamment. Toujours selon die Taz, la commission d'enquête de l'onu - qui n'a jamais été autorisée par le régime à se rendre en Erythrée a pu, en revanche, interroger 833 érythréens vivant en exil. Les enquêteurs onusiens ont par ailleurs pu réunir de nombreuses preuves à l'encontre des responsables soupçonnés d'avoir commis ces crimes de sang, de torture et de viols.

Eritrea Straßenszene in der Hauptstadt Asmara
Asmara, capitale de l'ErythréeImage : Deutschlandradio/Oliver Ramme

Pour sa part, la Frankurter Allgemeine Zeitung, qui cite l'Onu décrit comment très peu d'Érythréens sont libérés de leurs obligations de service militaire obligatoire" alors que les Nations unies estiment qu'il y a toujours une politique de tirer pour tuer à l'encontre de tous ceux qui cherchent à fuir le pays. En 2015, par exemple, plus de 47.000 Érythréens ont demandé l'asile en Europe pour sortir des griffes d'un pays dirigé d'une main de fer par le président Issaias Afeworki, conclut die FAZ.

Mered Yehdego Medhane à la tête d'un réseau de passeurs de migrants

C'est la première fois que le chef présumé d'un réseau de passeurs mafieux est poursuivi jusqu'en Afrique, d'où sont issues la plupart des filières. Mered Yehdego Medhane a été extradé par le Soudan vers l'Italie. Le quotidien Berliner Zeitung, écrit que Mered Yehdego Medhane était un homme très connu sous le nom " du Général". Selon le journal, le fugitif qui fait face à la justice italienne savait exactement que les immigrés qu'il embarquait allait mourir avant de gagner l'Europe.

Italien Flüchtlinge Rettung Mittelmeer
Des migrants aux larges des eaux italiennesImage : picture alliance/dpa/ Italian Navy Press Office

Longtemps recherché par la justice italienne, Medhane a été finalement intercepté grâce aux écoutes téléphoniques rapporte die Berliner Zeitung.Selon le journal, en 2014, Medhane aurait embarqué en 6 mois, entre 7.000 et 8.000 clandestins dans des bateaux de fortune. Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, chaque migrant aurait versé à Medhane entre 4.000 et 5.000 euros. Mais les autorités italiennes savent que le passeur a de nombreux complices en Europe. C'est le cas de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Suède où vivent la femme et les enfants de celui que toute la Corne de l'Afrique surnomme "le Général".