Les éternels n°2 en Afrique

L’ancien mineur est devenu le symbole de la résistance contre Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980. Morgan Tsvangirai dirige le mouvement pour le changement démocratique. Il a subi plusieurs arrestations, des maltraitances, des fractures crâniennes et une tentative manquée d'assassinat. Après les élections controversées de 2008, Morgan Tsvangirai a accepté un partage du pouvoir avec Mugabe.

Vieux routier de l’opposition en Afrique, Alfonso Dhlakama (à gauche) a pris la direction de la guérilla armée de la RENAMO, en 1979, lors de la guerre civile mozambicaine. La RENAMO est devenue un parti politique reconnu par Maputo. M. Dhlakama est connu pour avoir gardé son ton guerrier et ses menaces de reprendre les armes. Il s’est déjà présenté cinq fois aux élections présidentielles.

Étienne Tshisekedi est devenu ministre de la Justice avant même de finir ses études. Il est le premier juriste à obtenir le grade de docteur en République Démocratique du Congo. M. Tshisekedi a occupé plusieurs postes sous la présidence de Mobutu. Ses critiques envers le régime lui ont valu la prison. Lors des élections de 2011, il a perdu contre Joseph Kabila, l’actuel président de RDC.

Raila Odinga : ce vétéran de la scène politique a connu la prison et l’exil. Malgré des décennies d’activité politique, il demeure une énigme pour beaucoup de ses concitoyens. Certains le qualifient de réformateur social dont le pays a besoin. Pour d'autres, Raila Odinga est un populiste prompt à instrumentaliser les jalousies entre communautés. Son père a été le premier vice-président du Kenya.

Il fut un temps où Kizza Besigye était le confident et le médecin privé de Yoweri Museveni. Depuis qu’il aspire à la présidence, il est devenu l’ennemi numéro un du président ougandais. M. Besigye est régulièrement arrêté et battu jusqu’au sang. Il s’est représenté lors des dernières élections de mai 2016 marquées par de nouveaux actes de violence.

Ce sont les deux principales figures de proue de l’opposition: Saleh Kebzabo (à gauche) et Ngarlejy Yorongar (à droite) viennent pourtant de différents horizons politiques. Ils luttent ensemble pour un changement politique dans un pays dirigé par une main de fer. Lors des élections de 2016, des conflits autour d’un soutien mutuel ont fragilisé leur union.

Depuis ses débuts politiques, Jean-Pierre Fabre est dans l’opposition togolaise. Le président du parti « Alliance Nationale pour le Changement » s’est présenté deux fois aux présidentielles. Après sa dernière défaite en avril 2015, il en eu assez et a rejeté les résultats en dénonçant des fraudes électorales. Il s’est ensuite déclaré président. Mais sans succès.

Dans les années 1970, son père était président du Ghana. Jusqu’à présent, Nana Akufo-Addo n’a pas atteint cette ultime consécration. Ses tentatives désespérées font sourire beaucoup de Ghanéens, qui ne s’identifient pas avec cet homme issu des classes supérieures. En novembre, il prévoit de se représenter pour la troisième fois. Cela pourrait être son dernier essai, car son parti apparaît divisé.

Sa vie a pris une nouvelle tournure politique dès 1988. D'un simple membre du bureau politique des Forces nationales de libération (FNL), Agathon Rwasa est devennu le leader des FNL, la branche armée du mouvement. En avril 2009, la faction rebelle devient officiellement un parti politique. Après 20 ans passés dans le maquis, Agathon Rwasa rentre au pays.

Chef de file du Parti démocratique uni (UDP), Oussainou Darboe a été arrêté mi-avril 2016 devant ses militants en plein meeting à Banjul. Il est accusé de "complot en vue de commettre un crime" devant la Haute Cour de Justice. La Gambie est dirigée par Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994. Le régime de Banjul est réputé pour ses multiples violations des droits humains.

Il fut le fer de lance de l'opposition au Cameroun. Mais entre juin 2002 et 2005, il aurait accumulé une fortune dont plus de 70 % provient de ses deals politiques avec Paul Biya, le chef de l’Etat camerounais en fonction. John Fru Ndi est accusé, depuis la présidentielle de 2004, de casser la dynamique de l'opposition