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Les crises dans le Golfe et en Corée du Nord

5 juillet 2017

Deux crises internationales préoccupent les éditorialistes allemands aujourd'hui : d'abord la brouille entre le Qatar et le bloc allié à l'Arabie Saoudite, et ensuite les essais de missiles de la Corée du Nord.

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Nordkorea - Angeblicher Test einer Interkontinentalrakete
Image : Picture alliance/dpa/Uncredited/KRT/AP

En Une de la Frankfurter Allgemeine Zeitung et de la Süddeutsche Zeitung, la même photo du leader nord-coréen, assis à son bureau, les yeux rivés à des jumelles (voir photo ci-dessus). Dans la SZ, sous l'image, un mot en gras : « provocateur ». La SZ titre sur « l'obligation de la Chine » à intervenir. Procéder à des tests de missiles le jour de la Fête nationale américaine et à quelques jours du G20, il faut bien dire que Kim Jong Un a le sens du calendrier, écrit l'éditorialiste.


Maintenant, c'est au président chinois, présent au G20 en fin de semaine à Hambourg, d'augmenter la pression sur son allié nord-coréen. C'est possible étant donné que tous les produits ou presque qui sont importés par la Corée du Nord transitent par la Chine. Mais les Chinois sont frileux. Or, selon le quotidien de Munich, il faudrait que Xi Jinping accepte de rencontrer son homologue nord-coréen pour renforcer la confiance et les moyens de pression avant que ce ne soit Donald Trump qui s'en charge.

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En dehors de la Corée du Nord, les tirs de missiles intercontinentaux suscitent plus d'inquiétude que de liesseImage : Reuters/KCNA

La Frankfurter Allgemeine Zeitung parle de « provocation » de Kim Jong Un et évoque l'accord négocié entre la Chine et la Russie pour réclamer l'arrêt des tirs nord-coréens mais aussi des manœuvres militaires conjointes des Etats-Unis et de la Corée du Sud. D'après le journal, c'est une bonne chose car si l'accord avait été annoncé au G20, Donald Trump en aurait sans doute revendiqué la paternité en un tweet de 140 signes, ce qui en aurait amoindri l'effet.

La FAZ reste par ailleurs sceptique quant à la volonté de Kim Jong Un d'accepter la proposition de dialogue formulée la semaine dernière par les présidents américain et sud-coréen : "pour cela, Kim devrait faire des compromis. Or ce n'est pas dans ses habitudes", conclut le journal de Francfort.

Die tageszeitung revient plus en détail sur les intérêts divergents des grandes puissances vis-à-vis de la Corée du Nord qui expliquent l'inefficacité des actions et des sanctions prises contre Pyongyang. A lire dans la taz, donc.

 

Katar Bundesaußenminister Gabriel in Doha
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, avec son homologue du Qatar, à DohaImage : picture-alliance/dpa/G. Fischer

Sigmar Gabriel tente de trouver une issue négociée dans le Golfe

 

Un autre dossier inquiète la presse allemande : l'expiration, aujourd'hui, de l'ultimatum fixé au Qatar pour accepter les 13 exigences de l'Arabie Saoudite et ses alliés.

 

Dans un entrefilet, die tageszeitung se fait l'écho des craintes de l'Allemagne de voir se durcir les sanctions imposées au Qatar par l'Arabie Saoudite et ses alliés. Le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, appelle toutes les parties à la retenue.

D'ailleurs le ministre allemand des Affaires étrangères poursuit aujourd'hui sa tournée dans le Golfe par une visite au Koweït pour actionner les leviers d'une diplomatie qui marche « sur des œufs » pour reprendre les termes de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

La Süddeutsche Zeitung, elle, ironise sur la mission délicate que s'est assignée Sigmar Gabriel. Le journal publie une caricature qui montre le ministre affublé d'un dromadaire chargé de paquets sur lesquels on voit les logos des grandes marques du « made in Germany », et, perdu au milieu de tous ces produits, un paquet qui porte l'étiquette « Qatar ». Sur le dessin, Sigmar Gabriel fait l'article à des hommes en chemagh, le foulard saoudien. Comme s'il tentait de leur vendre à la fois ses produits allemands pour faire des affaires et la paix avec le Qatar.