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Les gros titres de la presse allemande

27 décembre 2007

Les journaux allemands reviennent sur les attaques de l'armée turque contre les rebelles du PKK dans le nord de l'Irak ainsi que sur l'expulsion de deux diplomates occidentaux d'Afghanistan.

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En première page de la Süddeutsche Zeitung, une photo montrant des soldats turcs qui patrouillent dans des montagnes enneigées à la frontière de l’Irak. Au cours des derniers jours, rapporte le journal, l’aviation turque a attaqué des positions présumées des rebelles kurdes du PKK dans le Nord de l’Irak.

Ankara emploie une double stratégie face aux rebelles kurdes, écrit la Frankfurter Rundschau : des bombes sur les positions du PKK et de nouvelles lois d’amnistie pour tous ceux qui abandonnent le combat. Selon le journal, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ne doit pas s’attendre à une opposition de la part des militaires, bien au contraire : les généraux savent eux aussi que la lutte contre le PKK ne pourra pas être remportée uniquement par le biais militaire. Ankara veut offrir aux anciens rebelles repentis des aides d’intégration et une nouvelle identité. Mais à elles seules, ces mesures ne suffiront pas pour motiver une dissolution du PKK. Le gouvernement doit aussi faire des efforts sur les plan économique, social et politique.

Kaboul expulse deux diplomates occidentaux, titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le gouvernement afghan leur reproche d’avoir mené des négociations avec des rebelles islamistes talibans et d’avoir ainsi mis en danger la sécurité et la souveraineté du pays. Selon un porte-parole des Nations Unies, il ne s’agit pourtant que d’un « malentendu ». L’ONU est en train d’éclaircir l’affaire et espère que son employé, l’un des deux diplomates en question, pourra rapidement retourner en Afghanistan pour y poursuivre son travail.

Pour die Welt, la réaction du gouvernement afghan est inhabituellement sévère, comme s’il avait voulu que ce cas serve d’exemple. Cela surprend car le président Hamid Karzai lui-même avait proposé une amnistie aux talibans les plus modérés s’ils renonçaient au terrorisme. Mais cela fait une différence quand l’offre vient d’un chef d’Etat qui lutte pour la souveraineté de son pays ou quand elle vient d’étrangers qui agissent pour le compte de puissances certes bien intentionnées mais extérieures. Hamid Karzai, déjà considéré par beaucoup de tribus et de clans afghans comme une marionnette de l’Occident, ne peut pas se permettre de voir son autorité diminuer encore plus.