Les gros titres de la presse allemande
13 février 2008Publicité
Die Welt rapporte de son côté que la chancelière Angela Merkel veut intensifier les relations entre l'Allemagne et Israël et qu'elle cherche un coordonnateur de ces relations. Une décision qui cache le fait que les Allemands et les Israéliens se comprennent de moins en moins. Alors que ces derniers sont attaqués quotidiennement depuis la bande de Gaza, les Allemands oublient les victimes israéliennes et ne s'offusquent que lorsque Israël riposte. Les deux peuples ont tiré des leçons bien différentes de l'Histoire. Pour les Allemands, le pire qui puisse arriver est la guerre, pour Israël, c'est l'agression extérieure, qui dans les cas extrêmes n'est surmontée que par la guerre. Même un coordonnateur aura du mal à trouver un compromis entre ces deux positions. En tous les cas, il aura beaucoup à faire.
L'Australie a honte de sa politique raciale, lit-on en Une de la Tageszeitung. Pour la première fois, le gouvernement australien s'est excusé auprès des Aborigènes pour les humiliations qu'ils ont subies. Les excuses s'adressaient à ce qu'on appelle les générations volées, les aborigènes qui ont été enlevés de force à leur famille. 100 000 enfants ont été touchés. La décision du gouvernement australien mérite du respect, estime le quotidien. Une partie des victimes est encore en vie et beaucoup d'Australiens ont été témoins de ces crimes légalisés, ils ont donc une coresponsabilité en tant que citoyens. En général, il faut beaucoup plus de temps pour que les Etats reconnaissent leurs fautes et fassent des excuses. L'église catholique a par exemple mis plusieurs centaines d'années avant de reconnaître comme injustes ses pratiques obscures qui consistaient à brûler les sorcières et les hérétiques.
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