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Les gros titres de la presse allemande

Aude Gensbittel19 mars 2008

A la Une de la plupart des grands quotidiens : le discours de la chancelière allemande devant la Knesset, le parlement israélien. Il s’agissait là d’une première pour une chef de gouvernement étranger.

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Angela Merkel et la présidente du parlement israélienImage : picture-alliance/ dpa


« Je m'incline devant les victimes », titre la Süddeutsche Zeitung, qui publie en première page une photo montrant la chancelière face à la Knesset, à côté de la présidente du parlement, Dalia Itzik. C'est à elle que la chancelière s'est adressée en premier, en hébreu, et lui a dit : « Madame, la présidente, je vous remercie de pouvoir m'exprimer ici. C'est pour moi un grand honneur. » Angela Merkel a déclaré que l'Allemagne reconnaissait sa responsabilité perpétuelle dans le désastre moral de l'holocauste.
Angela Merkel vor Knesset
Angela Merkel s'adresse à la KnessetImage : picture-alliance/ dpa

En Une de Die Welt, une autre citation du discours de la chancelière « La sécurité d'Israël n'est pas négociable. » Angela Merkal a souligné la responsabilité particulière de l'Allemagne envers l'Etat hébreu et a promis tout le soutien de son pays pour trouver une solution au conflit du Proche-Orient. Elle a conseillé à ses hôtes israéliens de regarder l'exemple de l'Allemagne qui a réussit à surmonter sa division et à se réunifier, un exemple qui permettrait à Israël de prendre en confiance et de se dire que le processus de paix au Proche-Orient pouvait lui aussi être un succès.
Les premières consultations gouvernementales germano-israéliennes étaient placée sous le signe de l'avenir, sans pour autant que l'Histoire ait été oubliée, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. 60 ans après sa création, Israël se trouve encore dans un état de siège et est quotidiennement confronté au terrorisme, Berlin veut donc l'aider à assurer sa sécurité. Toutefois, les moyens de l'Allemagne sont limités. Elle n'a pas au Proche Orient la même influence que la grande puissance militaire américaine. Et sur le plan diplomatique, elle n'est aussi qu'une puissance moyenne.
Enfin la Tageszeitung regrette qu'Angela Merkel n'ait rencontré aucun Palestinien pendant sa visite et ait choisi d'ignorer certaines réalités du pays, comme par exemple le système d'enclaves israélien qui transforme les territoires occupés en prison géantes et rend les Palestiniens dépendants de l'aide internationale. Le moyen pour l'Allemagne d'assumer une véritable responsabilité envers l'Etat hébreu et envers son propre passé, écrit le journal, serait une politique qui ne cherche pas à expier les fautes passées aux dépends des Palestiniens, mais qui fasse pression sur Israël pour que le pays abandonne une politique destructrice pour lui-même et pour les autres.