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Les gros titres de la presse allemande

Anne-Julie Martin28 avril 2008

Au menu des grands quotidiens : la coalition - inédite au niveau régional - entre Verts et conservateurs, l'attentat taliban contre le président afghan et la Syrie soupçonnée de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

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Afghan soldiers run after a gun battle during a ceremony marking the 16th anniversary of defeat of the Soviet invasion of Afghanistan in Kabul, Afghanistan on Sunday April 27, 2008. Automatic gunfire broke out at the ceremony, forcing dignitaries including Afghanistan's president to take cover. (AP Photo/Musadeq Sadeq)
Attentat terroriste à Kaboul, lors d'un défilé militaire. Le bilan est de trois morts, dont un enfant de dix ansImage : AP

Certes, avec 9,6% des voix les Verts ont très bien négocié le traité de coalition. Mais la Tageszeitung met en garde : on n'évalue pas encore le risque qu'ils encourent en étant mis au défi par leurs partenaires de coalition. On ne mesure pas non plus encore la perte de crédibilité dont ils peuvent souffrir en s'alliant avec la CDU, contre qui ils ont fait campagne avec tant d'énergie auparavant. Au final, le conservateur Ole von Beust pourrait apparaitre dans les livres d'histoire comme celui qui a modernisé le parti chrétien-démocrate, et les Verts seraient simplement ceux qui ont rendu ce projet possible.


Die Welt revient pour sa part sur l'attentat des talibans d'hier visant le président afghan, Hamid Karzai. L'objectif des terroristes était le symbole. Leur plan rappelle les tirs mortels sur le président égyptien Anwar al-Sadat lors d'une parade militaire en 1981 ou encore le meurtre de Benazir Bhutto, leader de l'opposition pakistanaise, en décembre dernier. Il est terrifiant de constater, poursuit le quotidien, à quel point les talibans sont bien organisés et comme leurs réseaux fonctionnent. Alors qu'il y a quelques années ; ils avaient encore des difficultés à recruter des kamikazes et avaient recours à des étrangers, la plupart des attaquants sont maintenant des Afghans.


Hamid Karsai überlebt Anschlag.jpg In this photo released by China's Xinhua News Agency, Afghan President Hamid Karzai attends a ceremony marking the defeat of the Soviet invasion of Afghanistan in Kabul, Afghanistan, Sunday, April 27, 2008. Suspected Taliban militants attacked the ceremony attended by Karzai on Sunday, unleashing automatic weapons and rocket fire that sent foreign dignitaries and senior members of the government fleeing for cover. Three people were killed, including a lawmaker, and eight wounded in the attack. (AP Photo/Xinhua, Zabi Tamanna)
Hamid Karzai, le chef d'Etat afghan, a survécu à l'attentatImage : AP

Même si, heureusement, ils n'ont pas atteint leur cible, les fondamentalistes musulmans ont à nouveau mis au jour la vulnérabilité et la faiblesse du pays, explique la Süddeutsche Zeitung. Rien que cela est extrêmement menaçant pour son président. Finalement il n'y a qu'une seule raison qui a amené le peuple à voter pour lui : il a promis la sécurité et l'ordre. Rien ne frustre plus les Afghans que de voir qu'il ne peut pas tenir cette promesse. C'est pourquoi Hamid Karzai doit tous les jours lutter pour sa survie au niveau politique, et parfois il en va de sa survie tout court.


***Atomreaktor mit Nordkoreas Hilfe? - US-Regierung beschuldigt Syrien, Philipp*** Nordkorea und Syrien Flagge.jpg
La Corée du Nord a t'elle aidé Damas à la construction d'un réacteur nucléaire ?Image : AP

La Frankfurter Allgemeine Zeitung, enfin, s'intéresse aux accusations américaines sur un projet syrien de réacteur au plutonium pour acquérir l'arme nucléaire. La Syrie a signé le traité de non prolifération, rappelle la FAZ. Il est donc normal que les autorités internationales prennent en charge le dossier. On redoute que, comme en Iran, un programme nucléaire soit resté secret pendant des années. Et apparemment, l'AIEA n'était pas la seule à l'ignorer.