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Les gros titres de la presse allemande

Aude Gensbittel4 juillet 2008

A la Une des quotidiens aujourd’hui, la libération de l’une des otages les plus célèbres au monde, la franco-colombienne Ingrid Betancourt.

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Ingrid Betancourt après sa libérationImage : AP

La plupart des grands journaux allemands publient en première page des photos d'Ingrid Betancourt. « Sauvée ! » titre la Süddeutsche Zeitung. L'ancienne otage de rebelles colombiens a vécu pendant six ans dans la jungle. Mais à présent, Ingrid Betancourt est libre. Son sauvetage par l'armée colombienne était une opération parfaitement orchestrée a-t-elle déclaré.


Columbien Präsident Alvaro Uribe und Ingrid Betancourt bei Pressekonferenz nach Freilassung
Le président Alvaro Uribe et Ingrid Betancourt lors d'une conférence de presse.Image : AP

Uribe appelle les Farc à libérer tous les otages, lit-on en Une de la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Après la libération de l'ancienne candidate à la présidence et de 14 autres otages, le président colombien Álvaro Uribe a exhorté les Forces armées révolutionnaires de Colombie à relâcher la centaine de personnes qu'elles détiennent encore. « La seule chose que nous attendons, c'est que les Farc fassent la paix, » a déclaré le chef de l'Etat.


« Nous faisons partie de l'armée et vous êtes libre » titre die Welt. Ingrid Betancourt a été sauvée par des soldats colombiens dans une spectaculaire opération militaire : aucune balle n'a été tirée, aucun soldat ni aucun guérillero n'a été tué.


Columbien Geisel Ingrid Betancourt ist frei
L'ancienne otage entourée de sa mère et de son mari.Image : AP

L'opération n'aurait pas pu mieux se dérouler, renchérit la Tageszeitung. Les 15 otages sont sains et saufs, il n'y a pas eu d'effusion de sang, et l'adversaire du président Uribe, le chef de l'Etat vénézuélien Hugo Chavez, n'a joué aucun rôle dans la libération. La défaite politique n'aurait pas pu être plus grande pour la guérilla des Farc. C'est une reconnaissance pour la politique d'Álvaro Uribe, qui a reçu des éloges du monde entier. Mais la Colombie est-elle pour autant sur le chemin de la paix attendue depuis si longtemps ? La réponse est non, écrit le quotidien. Les Farcs sont certes très affaiblies sur le plan militaire et politique, mais elles sont encore capables de nouveaux enlèvements, d'attentats et d'attaques, ne serait-ce que pour avoir en main de quoi négocier une sortie dans la dignité. De plus, le triomphe du président Uribe fait quelque peu oublier que la guérilla n'est pas la seule source de violence dans le pays, ni la plus importante. Les groupes paramilitaires d'extrême-droite, liés à des proches du président et à l'appareil du pouvoir, sont responsables d'assassinats, d'expulsions et d'intimidations.