Les gros titres de la presse allemande
13 janvier 2009
Des dettes explosives attendent l'Allemagne, titre die Welt. Les répercussions de la crise financière et les plans de relance de dizaines de milliards d'euros vont conduire le budget de l'Etat dans le rouge. Selon les estimations d'économistes, le nouvel endettement public devrait représenter environ 50 milliards d'euros cette année. Un montant qui dépasse le record de 1996, rappelle le journal. Sous le ministre des finances Theo Weigel, l'endettement avait alors atteint 40 milliards d'euros.
Personne ne conteste le fait que la plus grande crise économique depuis 80 ans menace le pays, écrit de son côté la Tageszeitung. Quand le gouvernement annonce débloquer 50 milliards d'euros pour relancer la conjoncture, cela semble certes considérable, mais cette somme est répartie sur deux ans. Le plan de relance ne représente donc en fait pas plus d'1% du produit intérieur brut. C'est peu. Très peu, quand on regarde l'histoire. Lors de la mini-récession de 1967, on avait directement investi 3,1% du PIB dans un programme de conjoncture. Avec succès, tout le monde le reconnaît.
En première page de la Süddeutsche Zeitung, une photo montre un réserviste israélien qui s'apprête à rejoindre les soldats déjà sur place dans les zones de combat. En arrière-plan, plusieurs chars israéliens. Dans le conflit avec le groupe radical Hamas, rapporte le journal, Tsahal fait maintenant aussi appel à des réservistes. Des milliers d'entre eux ont été envoyés hier à la frontière de la bande de Gaza.
Le chef de gouvernement israélien Ehud Olmert veut affaiblir le Hamas de façon visible, écrit die Welt. L'aviation israélienne a fait une véritable démonstration de force et les troupes terrestres ont visiblement tiré des leçons de la guerre au Liban en 2006. Mais il ne faut pas oublier que les tirs de roquettes se poursuivent depuis la bande de Gaza. De plus, on ne sait pas encore si la centaine de tunnels entre le territoire palestinien et l'Egypte pourront être fermés de façon définitive.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung relève qu'à une semaine de son entrée en fonction, le futur président américain Barack Obama, a annoncé son intention de se consacrer dès le premier jour à une nouvelle initiative pour le Proche-Orient.