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Les habitants de Brazzaville, inquiets

Arsène Séverin6 avril 2016

Le bilan des victimes a été revu à la hausse hier mardi 5 avril: dix-septs personnes ont été tuées, selon les autorités. Elles mettent en cause Frédéric Bintsamou, allié politique des Kolélas, accusations qu'il dément.

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Kongo Brazzaville Barrikaden auf Straße
Image : Reuters/R. Bouka

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Au Congo Brazzaville, les accusations fusent après les attaques dans les quartiers Sud de Brazzaville, lundi 4 avril au matin. Dix-sept personnes ont été tuées, un bilan provisoire établi par les autorités mardi 5 avril: trois agents des forces de l'ordre, deux civils et douze assaillants. Le gouvernement parle d’attaque terroriste, et accuse un ancien chef de milice, Frédéric Bintsamou, d’en avoir été l’instigateur.

Frédéric Bintsamou, surnommé le pasteur Ntoumi, était à la tête des milices Ninja Nsiloulou, celles qui ont combattu le gouvernement de Denis Sassou NGuesso au début des années 2000. Elles sont aujourd’hui – au moins officiellement - dissoutes. Leur chef s’est rallié à Guy Brice Parfait Kolélas, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars. Celui-ci a mis en doute les accusations des autorités, en estimant que le gouvernement allait "vite en besogne pour désigner les coupable". Il a évoqué la possibilité "d’un faux coup d’État" et réclame une enquête impartiale.

Des centaines d'habitants ont fui leurs domiciles après plusieurs heures d'échanges de tirs et de canonnades provoqués lundi, selon le gouvernement congolais, par un nombre indéterminé d'hommes armés contre des bâtiments publics. Hier, le calme régnait à Brazzaville mais de nombreux commerces et des écoles sont restés fermés. Écoutez le reportage d'Arsène Séverin.

Kongo Brazzaville Rauch aus Verwaltungsgebäude
Un batîment administratif de Makelekele en feu, dans les quartiers sud de Brazzaville, le 4 avrilImage : Reuters/R. Bouka