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Les heures de Kadhafi sont comptées

22 août 2011

Les combats font rage à Tripoli, mais Mouammar Kadhafi est toujours introuvable. Les rebelles et l'OTAN - avec l'intervention qu'elle mène depuis six mois - sont venus à bout de près de 42 ans de règne sans partage.

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Image : dapd

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Les combats se poursuivent à Tripoli. Avec d'un côté, les opposants à Mouammar Kadhafi, et de l'autre, les chars et tireurs d'élite de l'armée libyenne. Pendant ce temps, des milliers de personnes sont déjà en train de fêter la fin qui semble imminente d'un règne sans partage entamé en 1969. Les combats font rage surtout aux alentours de la résidence du colonel Kadhafi, alors qu'on ne sait toujours pas où se trouve le guide libyen. Selon le chef de la diplomatie italienne, le régime du colonel Kadhafi ne contrôle pas plus de 10% à 15% de Tripoli.

Libyen / Gaddafi / Tripolis
Mouammar Kadhafi est resté au pouvoir pendant près de 42 ansImage : AP

L'offensive à laquelle on assiste en ce moment a été baptisée "Sirène". Elle été lancée en coordination entre le Conseil national de transition, l'organe politique de la rébellion qui était jusqu'à présent à Benghazi, et les combattants dans et autour de Tripoli. Le CNT précise que l'Otan est "aussi impliquée".

Le Conseil national de transition en route vers Tripoli

Le CNT serait en route vers Tripoli. Ali Suleiman Audschali, l'Ambassadeur du CNT à Washington, a confirmé le déménagement du Conseil à nos confrères de CNN. Le CNT est en train de préparer l'après Kadhafi :

« C'est le CNT qui va prendre les rênes du gouvernement. Il va s'installer à Tripoli le plus vite possible. Les membres du conseil sont en train de préparer l'élection d'un conseil provisoire. Bien sûr, il faut qu'ils prennent en charge la sécurité de la ville. »

Mahmoud Jibril, l'un des principaux responsables du CNT, basé à Benghazi, a demandé aux rebelles de s'abstenir de toute vengeance. Il les a également mis en garde contre des poches de résistance pro-Kadhafi dans et autour de Tripoli.

Les rebelles auraient-ils vaincu Kadhafi sans l'OTAN ?

Il est clair que l'Alliance atlantique a joué un rôle décisif pour accélérer la chute de Kadhafi. Mais le mandat de l'OTAN est défini dans la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu, adoptée le 17 mars dernier : l'Alliance est là pour protéger la population civile et faire respecter l'embargo sur les armes. Elle ne soutient pas les rebelles, ne leur fournit ni armes ni instructions. C'est tout au moins le discours officiel.

Les Occidentaux ont appelé le colonel Kadhafi à quitter le pouvoir pour éviter un ultime carnage. Selon eux, l'entrée des rebelles dans Tripoli a scellé la fin du régime libyen. Washington et d'autres capitales se sont dites préoccupées par l'après-Kadhafi. Il y a deux sujets sur lesquels travailler : éviter la partition du pays et assurer que la transition soit réellement démocratique.

Auteur : Carine Debrabandère, afp, dpa
Edition : Marie-Ange Pioerron