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Les pertes de la Deutsche Bank en 2008

Abilinda Ebinda Ngboko5 février 2009

La première banque allemande Deutsche Bank annonce une perte nette de près de quatre milliards d'euros en 2008.

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Josef Ackermann, PDG de la Deutsche BankImage : AP

La nouvelle a été annoncée par le patron de cette institution bancaire Josef Ackermann qui explique que ce résultat décevant est consécutif à la crise financière qu'affronte l'économie mondiale.

Josef Ackermann n'a fait que confirmer hier à Berlin les chiffres qu'il avait annoncés le 14 janvier,à savoir une perte nette annuelle de 3 milliards 900 millions d'euros pour l'année 2008.-" C'est la première perte du genre quelnotre banque subit. Nous en sommes très décus.-Les conditions pour les prochains temps seront difficiles mais la Deutsche Bank sortira avec succès de la crise".-C'est le discours tenu par le patron de la Deutsche Bank dans un communiqué annoncant les résultats de l'exercice 2008.

Josef Ackermann que l'on qualifie généralement de "super-manager" a expliqué que les activités de marché des produits de crédit,des produits dérivés et des actions ont été particulièrement touchées par la crise financière au 4ème trimestre de l'année 2008.- Ceci a conduit sa banque à montrer des signes de faiblesse jamais connus auparavant.-

Il a avoué avoir,dans sa stratégie de redressement de la banque, réduit considérablement l'exposition de la banque aux crédits à risques qui sont passés d'un montant de 11,9 milliards d'euros à la fin du 3e trimestre à 1 milliard d'euros à la fin de l'année.

En outre, son exposition dans les crédits immobiliers à risques est passée de 8,4 milliards d'euros à 3 milliards d'euros.

Deutsche Bank in Frankfurt
L'emblème de la Deutsche BankImage : bilderbox

Bon nombre d'analystes affirment que la Deutsche Bank est bel et bien victime de la crise financière qui secoue la planète. Le gouvernement fédéral ,voulant sauver les banques en cette période difficile a élaboré en octobre dernier un plan de soutien au secteur, plan doté de 400 milliards d'euros de garanties publiques et 80 milliards d'euros de recapitalisation. Mais certains banquiers l'ont qualifié d'insuffisant,réclamant un nouveau dispositif public qui obligerait l'Etat fédéral à racheter des actifs toxiques aux banques en échange de compensations à hauteur de la valeur de ces titres lors du bouclage des bilans annuels.

Mais cette formule,disent les experts, pourrait coûter entre 150 et 200 milliards d'euros pour le contribuable,alors que le budget de l'Allemagne est déjà plombé par la récession.

Une solution difficilement envisageable par le gouvernement en 2009,une année électorale en Allemagne qui culminera par des élections générales en septembre prochain.-Et les électeurs ne manqueront sans doute pas de faire leurs comptes avant de décider pour qui voter.

C'est dire que la crise bancaire est bien là. Elle est loin de se conclure, mais l'Etat et les banques traumatisées sont à la recherche des plans de soutien bancaire plus crédibles et pratiques.