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Les rapports de force se dessinent

Sandrine Blanchard20 septembre 2013

Dernière ligne droite, en Allemagne, avant les législatives. La campagne électorale se termine et d’ores et déjà, les électeurs pensent à dimanche. Quels atouts pour les grands partis, quelles coalitions sont possibles ?

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Affiches 2013: SPD CDU FDP
La concurrence est rude, jusque dans la rueImage : picture-alliance/dpa

De l’avis général, cette campagne aura été assez morne. Même si, l’échéance approchant, elle aura connu un regain d’intérêt, au moins médiatique.
C’est toujours la CDU d’Angela Merkel qui est en tête dans les sondages. L’inconnue, c’est plutôt le parti avec lequel elle devra s’allier si elle n’obtient pas de majorité au Bundestag.

Le capital-sympathie de la chancelière

D’ailleurs la campagne de son parti a été axée sur sa personne beaucoup plus que sur son programme. Angela Merkel, fière de son bilan économique, se pose en figure expérimentée, sorte de mère de la patrie qui sait où elle va en ces temps agités. Son plus grand rival, Peer Steinbrück, du SPD, lui, est beaucoup moins populaire. Il a réaffirmé ces derniers jours quelques revendications sociales, surtout l’instauration d’un salaire minimum généralisé à 8, 50 euros de l’heure, une mesure à laquelle les conservateurs sont très hostiles.

Vers une « grande coalition » ?

ARCHIV - ILLUSTRATION - SPD- und CDU-Parteifähnchen vor dem Reichstag in Berlin (Archivfoto vom 20.09.2005, Illustration zum Thema Große Koalition). Foto: Gero Breloer dpa (dpa Serie "Bundestagswahl historisch"; zu dpa "2005: Schröder am Ende - Merkel führt große Koalition" vom 05.09.2013) +++(c) dpa - Bildfunk+++
Qui remportera le plus de sièges à l'assemblée ?Image : picture-alliance/dpa

La reconduction de la coalition actuelle, entre conservateurs et libéraux du FDP est peu vraisemblable, étant donné l’effondrement du FDP dans les sondages au niveau national et son piètre résultat aux régionales de Bavière, dimanche dernier.

Le mot que toute l’Allemagne a à la bouche, c’est plutôt la « grande coalition », c’est-à-dire une alliance entre les conservateurs – la CDU– et les sociaux-démocrates, emmenés par Peer Steinbrück. Ce cas de figure semble avoir la préférence des électeurs. Auquel cas le SPD négocierait sans doute d’avoir les postes clefs de l’Economie et des Finances et pourrait changer un peu l’attitude de Berlin quant à la rigueur budgétaire et vis-à-vis de l’Europe du sud en crise.

Cette cohabitation s’est déjà vue deux fois dans l'histoire, notamment entre 2005 et 2009, sous le premier mandat d’Angela Merkel… et son ministre des Finances d’alors s’appelait… Peer Steinbrück! Cette alliance, à l'époque, a plutôt desservi le centre-gauche incarné par le SPD et bénéficié aux conservateurs.

Un scrutin ouvert

Par définition, tant que les Allemands n'ont pas voté, tout est encore possible. A gauche, peu de chances que la gauche radicale ou les Verts fassent des étincelles. Les thèmes sociaux n'ont pas mobilisé beaucoup durant la campagne, ou en tout cas le SPD a tenté de monopoliser le discours dans le domaine.

Bildbeschreibung: Bundesweite Wahlen der Unter-18Jährigen: Die Jugendlichen bekommen die gleichen Stimmzettel wie bei „richtigen“ Wahlen – gezählt wird aber nur die Zweitstimme. Fotograf: Lydia Heller / DW Aufnahmedatum: 2013 Aufnahmeort: Berlin Angeliefert von Lydia Heller am 15.9.2013
Un bulletin de vote comme les grands : des jeunes ont voté pour voir. Les adultes seront-ils nombreux à voter dimanche?Image : DW/L.Heller

Au mieux, les écologistes s'allieront avec le SPD, mais les sondages ne leur prédisent pas de majorité suffisante. Peer Steinbrück a déjà indiqué qu'il refuserait de faire alliance avec la gauche radicale (Die Linke).

C’est plutôt de la droite que pourrait venir la surprise, avec un petit parti nouvellement arrivé sur l’échiquier politique qui pourrait faire une entrée retentissante au parlement : l’Alternative pour l’Allemagne (AfD). Un parti qui prône essentiellement la sortie de l’euro.