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Les syndicats grecs mobilisent leurs troupes

SteffenWurzel/Elisabeth Cadot/Fréjus Quénum4 mai 2010

Les fonctionnaires grecs ont démarré une grève de 48 heures. Demain la grève générale doit s'étendre à tout le pays. Le trafic aérien est d'ores et déjà perturbé.

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Greek protesters unfurl banners over the defensive walls of the ancient Acropolis, the country's most famous monument, to protest harsh new austerity measures as strikes began on Tuesday May 4, 2010 across the country. About 100 protesters from the Greek Communist Party cut through locks on the gates of the major tourist attraction shortly after dawn and unfurled the banners in Greek, right, and English reading:"Peoples of Europe - Rise Up." (AP Photo/Nikolas Giakoumidis)
La cure d'austérité ne touche pas tous les Grecs de la même manièreImage : AP

Nouvelle augmentation d'impôts, diminution des salaires et des retraites... c'est le prix à payer pour l'aide de l'Europe. Et les syndicats grecs n'apprécient pas. Ils appellent à la grève. Une manifestation a déjà eu lieu aujourd'hui. Le leader du plus important syndicat du secteur privé, Giannis Panagopoulos s'est adressé aux manifestants: "Il est temps d'élargir notre mouvement de protestation, a-t-il déclaré. C'est demain que démarre la bataille pour la défense de nos droits. Et je dois dire qu'à l'heure où notre peuple fait face à de grandes difficultés, il est innacceptable que ceux qui ont pillé ce pays pendant des années rient sous cape..."

Greek Prime Minister George Papandreou smiles during his meeting with Turkish Economy Minister Ali Babacan, not seen, at the premier's office in Athens, Friday, April 30, 2010. New austerity measures must be taken for the survival of debt-ridden Greece, Papandreou said Friday, as negotiations on the details of a rescue plan with the International Monetary Fund and the European Union entered the final stretch. (AP Photo/Thanassis Stavrakis
Le gouvernement du Premier ministre Georges Papandreou veut aller vite dans les réformesImage : AP

Sentiment d'injustice

C'est en effet un sentiment d'injustice que ressentent de nombreux Grecs. Ils estiment que les petits payent la note alors que les plus riches grâce à l'évasion fiscale ont largement eu le temps de mettre leur fortune à l'abri. Ils ont donc non seulement décidé de faire gréve mais aussi de descendre dans la rue. De nombreuses écoles, cliniques et hôpitaux sont fermés. Les compagnies aériennes comme Olympic Air ont annulé des centaines de vols. Demain le pays risque d'être complètement paralysé par la grève générale.

Le gouvernement lui n'a pas l'intention de se laisser impressionner. Il n'a d'ailleurs pas le choix. Le premier ministre Georges Papandreou explique pourquoi à ses compatriotes: "Nous allons conduire les réformes en panne depuis longtemps. Avec les travailleurs de notre pays. Le privé comme le public est touché par ces changements. Mais nous avons maintenant la possiblité de transmettre une meilleure Grèce à la prochaine génération. Grâce aux changements que nous mettons en oeuvre..."

Le gouvernement a déjà déposé un projet de loi sur ces mesures au Parlement. Comme il y dispose d'une large majorité, le vote pourrait intervenir au plus tard d'ici demain....Le malade grec est, peut être, avec cette potion très amére, sur le chemin de la guérison...