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Les Touaregs de Bamako se mobilisent pour l'élection

Yaya Konaté.7 août 2013

L'élection présidentielle suscite un fort engouement au sein de la population malienne, comme en émoigne le taux de participation de 51% au premier tour. La communauté touarègue se mobilise aussi en vue du second tour.

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Azima Mohammed Ag Ali avec son fils Amadou, touaregs, vivent à Bamako sans aucune vélléité indépendantiste
Image : Katrin Gänsler

Elle est touarègue et vit à Bamako depuis près de trois décennies maintenant. Pour Rahmatou Ansari Wallet Mohama Ahmad, fonctionnaire, pas question de rester en marge de l'élection présidentielle que vit son pays actuellement. Elle entend exercer pleinement son droit de vote :

« Bien sûr que j'irai voter, ce vote est tellement important pour moi que je ne vais ménager aucun effort pour le faire ».

A l'image de Rahmatou Ansari, c'est toute la communauté touarègue de Bamako qui entend exercer son droit de vote lors cette élection présidentielle. Mohamed Ag Ossad dirige l'association culturelle toumast dédiée à la promotion de la culture touarègue. De ce carrefour de rencontre il mesure le pouls de la communauté touarègue de la capitale malienne et témoigne de sa détermination:

« Je n'ai pas vu un touareg que j'ai questionné sur la question qui m'a dit qu'il n'a pas voté, tous ceux qui sont là sont concernés par cette élection et je suis sûr que tout le monde ira voter » Si les Touaregs de Bamako sont autant attirés par les urnes, c'est bien évidemment parce qu'ils veulent participer à la vie de la nation en général, mais en particulier contribuer à la résolution des problèmes auxquels sont confrontés les membres de cette communauté:

51% des maliens ont voté dimanche dernier lors du premier tour.
51% des maliens ont voté dimanche dernier lors du premier tour.Image : Reuters

« Je suis la seule à être restée quand il fallait partir, c'est important pour moi qu'un Président de la République fort puisse être là, qui va bâtir des institutions fortes et résoudre tous ces problèmes à jamais pour que les gens puissent revenir dans leur foyer respectif ».

Rahmatou Ansari a du assister impuissante au départ des siens au plus fort de la crise tandis que son association culturelle Mohamed Ag Ossad a pu observer la souffrance des uns et des autres. Des recettes ? Les représentants de la communauté touarègue de Bamako en ont pour le futur président du Mali qui devra être un rassembleur, un père de famille :

« Un père de famille ne fait pas de différence entre ses enfants, il peut y avoir des enfants récalcitrants, mais il doit savoir comment ramener ces enfants dans le bon chemin, pour que ils puissent comprendre que le Mali appartient à tout le monde ».

« il faut savoir qui a pris les armes au nom de la communauté et qui n'a pas pris les armes, s'il arrive à trouver cette équation il pourra jouer le vrai jeu ».

Jouer le vrai jeu, l'enjeu majeur pour tous étant de permettre au Mali de retrouver son unité sa cohésion d'antan.

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