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Les USA durcissent le ton face au régime syrien

11 août 2011

Washington envisagerait d'appeler Bachar al-Assad à quitter le pouvoir, au moment où la répression du mouvement de protestation ne faiblit pas. Jusqu'ici, les USA n'avaient jamais demandé son départ explicitement.

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Des chars syriens, symbole de la répressionImage : dapd

Des dizaines de chars militaires et des véhicules de transport remplis de soldats ont pénétré dans deux villes du pays. Au moins cinq personnes auraient été tuées à Homs. Ces nouvelles incursions interviennent au lendemain des déclarations fracassantes du président Bachar al-Assad qui a reconnu, devant une délégation de l'Onu dépêchée à Damas, que son armée avait commis des erreurs.

Barack Obama und König Abdullah
Barack Obama avec le roi Abdallah. L'Arabie saoudite est le principal allié des USA dans la région.Image : AP

Officiellement, l'armée syrienne justifie le recours à la force par la lutte contre des groupes terroristes qui chercheraient à semer le chaos dans le pays. De sources indépendantes, les forces armées syriennes auraient tués, entre mercredi et jeudi, au moins vingt personnes principalement à Homs dans le centre du pays et à Idlib, ville située dans le sud. Dans le nord par contre, après une vaste opération qui a coûté la vie à une centaine de civils, l'armée a effectivement quitté la région frontalière de Hama, à la lisière entre la Turquie et la Syrie.

Ban Ki Moon Pressekonferenz New York
Ban Ki Moon, le Secrétaire Général de l'ONU a dépêché des émissaires à DamasImage : Picture Alliance/Photoshot

Les Etats Unis ont annoncé la mise en place de nouvelles sanctions qui visent la principale banque commerciale du pays - la Commercial Bank of Syria. Selon le Trésor américain, la mesure vise à affaiblir l'infrastructure financière qui apporte un soutien aux activités illégales du régime de Damas. Des responsables américains ont par ailleurs annoncé que l'administration Obama envisagerait d'appeler Bachar al-Assad à quitter le pouvoir.

Autres réactions, l'Arabie saoudite poids-lourd régional, le Koweit, le Bahreïn et la Turquie voisine, ont tous appelé à un arrêt de la répression sanglante. Les trois pays émergents, membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU que sont l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud ont également appellé Damas à la retenue et au respect des droits des citoyens.

Auteur : Bob Barry
Edition : Fréjus Quenum